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Le marché de la mâche encore promis à un bel avenir

Malgré un certain manque d'organisation, les producteurs français de mâche anticipent le début de la prochaine campagne avec optimisme. Les débouchés sont multiples pour écouler les 26 000 tonnes estimées.

La campagne mâche 2004-2005 démarre le 15 octobre prochain, dans un climat a priori plutôt serein. L’an dernier quelque 24 180 tonnes ont été écoulées à un prix en recul de 3 % en moyenne par rapport aux années précédentes. Les volumes se sont répartis équitablement entre trois grands marchés : la IVe gamme, la barquette et le vrac. De bonnes conditions climatiques ont permis un approvisionnement assez régulier du marché tout au long de la campagne. Ce contexte favorable n’a pas empêché certains producteurs de se retrouver en difficulté, faute d’avoir la marchandise au bon moment.

Les à-coups de volumes d’une semaine à l’autre, caractéristiques du marché de la mâche, entraînent toujours des fluctuations de cours importantes. « Depuis dix ans, les prix baissent et nous arrivons au bout des gains de productivité, les exploitations vont s’adapter en augmentant leurs volumes », analyse Olivier de Grandmaison, président de la section régionale nantaise mâche.

Cette année, les producteurs prévoient de mettre 26 000 tonnes sur le marché (soit 7 % de plus que l’an dernier). Les écouler ne devrait pas poser beaucoup de problèmes au vu du potentiel de croissance en France et à l’étranger. Les marchés de la barquette (environ +7 % en volume) et de la IVe gamme (de 3 à 7 % en valeur) progressent encore assez vite en France. Pour stimuler les ventes en grande distribution, les producteurs de mâche viennent d’envoyer quelque 9 500 courriers auprès des chefs de rayons afin de les inciter à donner plus de place à la mâche dans leurs linéaires. Une communication est programmée à destination de la restauration hors foyer sur le thème du snacking. Sur le 1,1 milliard de sandwichs vendus en 2003, très peu contiennent de la mâche. Un gisement que comptent bien exploiter les producteurs, d’autant plus que le sandwich jambon crudité fonctionne bien.

L’Espagne : un marché prometteur

A l’étranger, les marges de progression restent également élevées. Sur son premier marché, l’Allemagne, la mâche a encore crû de 5,5 % en 2003. En Angleterre, l’implantation s’avère plus difficile, en 15 ans les volumes ont atteint 1 500 tonnes, essentiellement en IVe gamme. En Espagne, en revanche, les expéditions représentent déjà 1 000 tonnes, après seulement quatre ans de prospection. L’engouement des Espagnols pour ce produit et la présence de la distribution française sur place laissent promettre de beaux développements. Ces perspectives encourageantes ne doivent pas faire oublier que la filière reste assez mal structurée, avec quelque 22 à 23 opérateurs engagés dans la première mise en marché. Un premier pas vers plus d’organisation a été franchi l’an dernier avec la mise en place d’une interprofession qui s’est réunie pour la première fois hier. Sa première mission sera de veiller à homogénéiser la qualité de la mâche française. L’interprofession aura aussi un rôle important d’information sur le marché.

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