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Le marché dans l’hésitation

Le marché des oléagineux reste incertain, sans tendance fondamentale. À la hausse de la semaine dernière succède un retrait en ce début de semaine, même si l’ouragan Sandy provoque ce mardi un gel des transactions. Les niveaux restent élevés.

Les prix des sojas sont remontés la semaine dernière à leur niveau du début du mois d’octobre. Sans doute est-ce parce que les opérateurs ont pris conscience que la demande est bien présente, alors que les nouvelles sur les productions n’ont pas évolué. La récolte de soja aux États-Unis avance toujours sans obstacle : elle est maintenant réalisée à 80 %, soit 11 % de plus que la moyenne des cinq dernières années. Du côté de l’Amérique du Sud, les semis brésiliens ont enfin réellement débutés, en retard, après des pluies bénéfiques dans le Centre-Ouest du pays. Environ 20 % des surfaces prévues ont été semées, le reste devra être réalisé d’ici fin novembre. Les agriculteurs se sont déjà engagés sur 47 % de leur récolte estimée, poussés par les prix hauts actuels. C’est beaucoup à cette période de l’année ; cela apportera sans doute de la tension sur des productions qui sont loin d’être réalisées. Les pluies continues en Argentine ralentissent les semis de maïs : les surfaces pourraient éventuellement être reportées sur le soja, si les conditions s’asséchaient d’ici deux semaines, pour le début des semis. À suivre…

La demande persiste en soja

Face à cela, la demande reste présente. Bien qu’elles aient ralenti ces dernières semaines, les ventes à l’exportation depuis les États-Unis atteignent 25 millions de tonnes (Mt) en cumulé, soit 87 % des estimations américaines pour la campagne 2012-2013. La trituration n’est pas en reste : les marges actuelles sont bonnes, portées par les demandes en tourteaux, et l’objectif d’incorporation de biodiesel pour 2013 a été porté à 4,3 Mt par l’EPA (Environnemental Protection Agency), soit 28 % supplémentaires à 2012.
La demande prévisionnelle est enfin portée par une révision à la hausse des besoins de la Chine, pays qui représente à lui seul 65 % de la demande mondiale. On l’explique d’une part par des productions inférieures aux estimations, mais surtout par une reprise de l’économie chinoise.

Activitée limitée en pois

Selon l’Unip, en pois standard pour l’alimentation animale, l’activité reste limitée, tant sur le marché intérieur qu’à l’export à l’intérieur de l’Union européenne (pas d’affaires en portuaire). Les écarts de prix (jusqu’à 10 euros/t) entre les quelques intérêts acheteurs côté fabricants bretons et les niveaux vendeurs (dans les grandes zones de production) bloquent les transactions. En outre, l’orientation baissière des prix du tourteau de soja ces dernières semaines, même s’ils sont encore à des niveaux élevés, ne favorise pas un éventuel regain de la demande en pois.
Les prix du pois standard ont ainsi reculé durant le mois d’octobre, pour se situer le 23-10 à 300 V euros/t départ Eure-et-Loir et à 305 V euros/t départ Oise, pour du nov.-déc. En rendu centre Bretagne, l’écart avec le blé reste important, de l’ordre de + 60-65 euros/t.

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