Le marché bovin penche vers un statu quo
Offre stabilisée, consommation molle, prix contenus, le scénario 2007 imaginé par l'Institut de l'élevage privilégie un maintien des fondamentaux du marché français du boeuf. « La production nationale de gros bovins finis pourrait être en hausse de 1,5 %, avancent les prévisionnistes du Geb. C'est plus un arrêt du déclin qu'une inversion de tendance. La reprise ne comblera que la moitié du recul enregistré en 2006. » Côté consommation, un très léger repli est envisagé, notamment en veaux. Les prix à la production devraient pour leur part stagner, voire fléchir un peu.
Après des années de fort recul, la production de viande issue de femelles pourrait augmenter de 1 % en tonnage. L'effectif de vaches laitières présent fin 2006 reste toutefois en baisse, de l'ordre de 100 000 têtes en un an, tout comme celui des génisses de renouvellement. Le troupeau allaitant garde une croissance modérée, 50 000 vaches mères supplémentaires ont été gardées du début à la fin 2006. Cette tendance devrait se poursuivre en 2007, favorisée en particulier par le succès de la politique de restructuration et de spécialisation laitière. Elle ne pousse pas à une accélération des réformes ni à l'abattage des génisses. Le poids moyen des carcasses continuera vraisemblablement à s'accroître.
Concernant les JB, l'institut parie sur une petite reprise de la production, d'environ 3 %. Un léger ralentissement des exportations de maigres vers l'Italie pourrait aussi intervenir au premier semestre. L'offre légèrement supérieure en broutards devrait être confrontée à une demande plus calme. Les prix pourraient s'assagir. 1,1 M de têtes en maigre seraient exportées en 2007 (-4 %). Enfin, un nouveau repli est attendu en veaux de boucherie (-2,5 %).