Le marché bio en France proche des 5 milliards d'euros
> Élisabeth Mercier, directrice, et Étienne Gangneron, président, de l'Agence Bio, le 18 février dernier à Paris.
Le label Agriculture biologique, connu par 98 % des Français, fête cette année ses 30 ans. Une entrée dans la force de l'âge qui s'accompagne de bons résultats pour le secteur, puisque le marché des produits bios devrait atteindre 5 milliards d'euros en France en 2014, en progression de 10 % par rapport à 2013. Les trois quarts des produits biologiques consommés en France sont d'ailleurs produits dans l'Hexagone, qui compte désormais plus de 1,1 million d'hectares de surfaces cultivées bios, soit 4 % du territoire agricole, et 26 478 fermes bios, en progression de 4 %. La France est ainsi devenue le 3e pays européen en surfaces agricoles biologiques, après l'Espagne et l'Italie, et à égalité avec l'Allemagne. Le bio représente 2,6 % du marché alimentaire français en moyenne, mais certains produits sont particulièrement concernés par ce mode d'agriculture : fruits et légumes, produits laitiers, œufs. 43 % des consommateurs de lait bio ne consomment pas de lait conventionnel, et cela monte à 45 % pour les œufs. En valeur, le bio représente 10 % du marché du lait et 20 % de celui des œufs. Pour faire face à cette demande, la collecte de lait de vache bio a augmenté de 7,7 % en un an.
Les Français veulent aussi manger bio en dehors de chez eux
1 Français sur 10 en mange tous les jours D'après le baromètre Agence Bio/CSA de janvier 2015, seuls 12 % des Français disent ne jamais en consommer, contre 46 % en 2003. Si 1 Français sur 10 en mange tous les jours, c'est un tiers de la population qui consomme des produits bios au moins 1 fois par semaine, et près ” de 30 % au moins 1 fois par mois. Parmi les raisons avancées : l'environnement, la santé et le goût. « Les Français veulent aussi manger bio en dehors de chez eux », affirme Élisabeth Mercier, directrice de l'Agence Bio. « 78 % d'entre eux se disent intéressés par des repas intégrant des produits biologiques dans les restaurants, contre 54 % en 2013 ». Même la restauration rapide n'y résiste pas, avec 63 % de plébiscite sur ce circuit, et jusqu'à 75 % chez les 25-34 ans. Alice Flores