Le Limousin s'interroge sur l'avenir de l'abattage
Alors que se confirme ou se précise la fermeture de plusieurs établissements d’abattage sur la région, une quarantaine de professionnels du Limousin se sont regroupés dans un collectif pour trouver des solutions à une situation de plus en plus handicapante. Baptisé « Abattre et valoriser la viande en Limousin » il aura pour objectif de rechercher des solutions de substitution aux différentes disparitions de structures, comme celles de Guéret (Creuse) ou Eymoutiers (Haute-Vienne). Ce collectif a chargé l’ARDEAR (Association régionale pour l’emploi agricole) d’établir un diagnostic de la situation, sur la région et sur le reste de la France, et de réfléchir à des parades. Un voyage d’études a été organisé fin janvier dernier en Allemagne et en Autriche, regroupant des élus, des éleveurs, et des représentants de collectivités. L’initiative a permis de dégager quelques pistes, dont celles d’abattoir fixe de petite taille, ou d’abattoir itinérant, formules utilisées avec succès outre-Rhin. L’une ou l’autre pourrait s’adapter notamment sur l’établissement Creusois, dont l’absence depuis l’automne 2007 pose d’importants problèmes à la filière départementale. A cet effet, le collectif va multiplier les réunions d’informations sur le sujet dans les environs, afin de convaincre les septiques et de trouver peut-être des bonnes idées pour les mettre en place. L’affaire devrait être suivie avec grand intérêt par les autorités guéretoises et creusoises, qui sont en recherche de sauvetage de leur abattoir depuis plusieurs mois. Entre achat du site - refusé par la justice - pour l’euro symbolique à son propriétaire Arcadie-Distribution, et montage abandonné d’une SEM regroupant tous les acteurs, toutes les propositions seront examinées avec bienveillance.