Le lait n’échappe pas aux rigueurs de l’OMC
Décidée ce week-end à Hong-Kong, la date butoir de 2013 comme fin des aides à l’exportation va avoir un retentissement dans le lait. En 2004, la France a bénéficié, au titre des restitutions, de 1,5 Mds Eur sur le budget du Feoga (Fonds européen d’orientation et de garantie agricole). Ces restitutions représentaient l’année dernière légèrement plus de la moitié des fonds européens dédiés à l’OCM Lait, devant les aides au marché interne. Pour autant, la réforme est déjà en marche, avec la baisse programmée des aides à l’exportation prévue dans les accords de Luxembourg. Le prix d’intervention du beurre (3282 euros/tonne mi 2004) a commencé à baisser, avec l’objectif de -25 % d’ici la mi-2007. La poudre de lait écrémée suit le même chemin (-15 % en 3 ans). Ces baisses sont compensées à hauteur de 60% par le versement de l’aide directe laitière (12 euros/1 000 l en 2004, 24 euros en 2005 et 35,5 euros en 2006 et 2007), une aide qui sera totalement découplée au plus tard en 2007.