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Le lait de montagne arbore un nouveau logo

Pour se différencier de son homologue de plaine, le lait de montagne va profiter d’un logo.

Jusqu’ici, peu de consommateurs avaient remarqué la différence entre une brique de lait standard et une brique de lait de montagne. La faute à une distinction uniquement basée sur l’ajout de la provenance. Mais à partir de la mi-janvier, le produit des alpages pourrait bénéficier d’une mise en avant supplémentaire, avec l’apparition d’un logo « produit de montagne». Cette initiative privée est l’œuvre de l’association Altitude, crée par des organisations syndicales et interprofessionnelles. Dès que le dépôt du logo sera effectif (vers la mi-janvier), il pourra être apposé sur le lait et les produits laitiers vendu par les 6 entreprises ayant reçu l’agrément d’Altitude.

Un premier logo, propriété du ministère de l’Agriculture, avait déjà été lancé en 1992, avant d’être déclaré non conforme à la réglementation européenne. Pour assurer une certaine légitimité au sien, Altitude base son obtention sur une démarche multipartite. Toute entreprise souhaitant bénéficier du logo doit respecter le décret montagne de 2000 et le règlement technique validé par l’ interprofession laitière, sans oublier une validation par le conseil d’administration d’Altitude.

« Etre durablement reconnus »

Le décret permet de fixer très clairement les conditions de production puisque l’alimentation du bétail doit provenir de la zone de montagne (sauf pour les tourteaux et les céréales), la transformation devant également se faire dans la zone. Altitude demande dans le même temps à l’entreprise de s’engager à respecter un pourcentage de lait conforme à la charte de bonnes pratiques « lait de vache» (60% pour 2004, 70% pour 2005 et 80% en 2006).

« Notre agrément et notre logo garantissent la traçabilité des produits, et permettent de rétrocéder une part de la valeur ajoutée au producteur» explique Maryline Crouzet du service interdépartemental pour l’animation du Massif central, membre d’Altitude. L’objectif est d’atteindre une masse critique suffisante « pour être durablement reconnus par le consommateur». Les 6 entreprises ayant reçu l’agrément d’Altitude (Toury SA, Cedilac, Silam , Coopérative laitière de la vallée de l’Ubaye, Laiterie de montagne Saint Nectaire et Laiterie de montagne d’Auzances) espèrent que leur 152 millions de litres de collecte profiteront de ce logo, destiné à être disposé sur d’autres produits correspondants aux quatre collèges de l’association (produits laitiers, viande bovine, viande porcine et eaux). Car le lait de montagne, avec ou sans logo, existe depuis longtemps, vendu à un prix supérieur de 20% environ au lait classique. En 1988, Carrefour avait lancé la brique de lait de montagne stérilisée UHT. Et l’enseigne serait en pourparlers avec Lactalis, pour développer l’activité de son usine d’Onet le Château, située dans l’Aveyron.

Rédaction Réussir

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