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Le « label » PME a-t-il une chance de voir le jour ?

Les distributeurs testent l’idée d’un label qui permette de mieux identifier les produits issus des PME. Chez les premiers concernés, on est un peu sceptique.

Le débat des prix en grande surface, relancé récemment ( lire Les Marchés d’hier), s’accompagne d’une réflexion sur la place des PME dans la distribution. Lionel Stoléru a lancé jeudi, dans les pages Horizons-Débats du Monde, une idée originale inspirée de l’industrie pharmaceutique. « Entre les Restaurateurs du cœur et les grandes marques, il est temps d’introduire des produits alimentaires banalisés, de composition contrôlée, et pas chers. Bref, des génériques !», écrit-il. En résumé, pour faciliter l’accès des PME aux linéaires, l’ancien ministre propose une TVA réduite à 5,5% sur des produits alimentaires génériques, sans marque, dont la composition serait définie par la direction de la concurrence.

Dans son raisonnement M. Stoleru oublie toutefois que les consommateurs ne se nourrissent pas (encore?) avec des pilules comme on l’imaginait dans les vieux livres de science fiction. Et qu’en matière d’alimentation, la diversité reste fort appréciée. Plus sérieusement, une autre idée émanant de la grande distribution pourrait faire son chemin. La fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) a planché jeudi 29 janvier au Sénat sur la perception par le grand public des PME, via une étude réalisée par téléphone les 28 et 29 novembre dernier auprès de 1004 personnes.

Les produits des PME peu reconnus

Les résultats sont surprenants : 31% des Français ne savent pas que l’on peut acheter en hypermarché ou supermarché des produits fabriqués par des PME. En outre, 80% estiment qu’il est difficile de reconnaître en GMS les produits fabriqués par les PME. Or le sondage révèle un souhait unanime (95%) vis-à-vis d’une augmentation de la quantité de produits de PME dans les linéaires.

En effet, les Français estiment que les produits de PME présentent une qualité au niveau de celle des marques nationales tout en ayant un rapport qualité/prix satisfaisant et l’avantage d’être identifiés par une origine. En conclusion : les Français aiment les produits de PME, mais ne savent pas les reconnaître. D’où l’idée proposée par la FCD de créer un label PME.

Testée auprès des sondés, l’ idée remporte des suffrages : 51% se disent très intéressés et 39% assez intéressés par le label. Une idée qui rencontre néanmoins quelques réticences de la part des PME. « Il faut faire attention à ne pas trop paupériser la PME», estime Eric Renard, porte-parole de la fédération des entreprises et entrepreneurs de France (FEEF). Plutôt qu’un label de plus, ce dernier considère qu’il serait préférable de donner à ces entreprises la possibilité de s’exprimer (cf. LM d’hier). « On a un certain nombre d’atouts, il suffit de dire que le produit existe», résume-t-il.

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