Le haricot tarbais gagne du terrain et convoîte la valeur ajoutée
Augmentation de la production, tri optique, automatisation de l’ensachage, arrivée en GMS… une année charnière pour le haricot tarbais.
Toutes ces évolutions vont, en effet, de pair. L’augmentation des surfaces de production et du tonnage de haricots (140 t cette année, contre 105 t en 2008) a poussé la Coopérative du haricot tarbais, en charge du tri, du conditionnement, de la transformation et de la vente du produit, à investir dans de nouveaux équipements. 250 000 euros ont permis de bâtir une extension des locaux de 250 m2 où toute la récolte peut désormais être stockée en même temps. La coop sait ainsi, dès le 15 décembre, quelle quantité elle va pouvoir commercialiser. 250 000 euros supplémentaires ont servi à acheter un trieur optique qui, manipulé par une seule personne, traite une tonne par heure (contre 1,2 tonne par jour avant, avec quatre personnes), ainsi qu’une peseuse associative et une ensacheuse automatique. Le conditionnement, autrefois sous-traité, se fait désormais en interne.
Côté plats cuisinés, la coop confie à présent toutes ses fabrications à l’entreprise aveyronnaise Progre SA (elle avait auparavant trois prestataires). Outre son cassoulet, sa garbure et ses haricots cuisinés à la graisse d’oie, elle vient de lancer des haricots cuisinés au naturel et elle teste un velouté. De son côté, l’association des producteurs a créé et déposé la marque collective « Excellence du haricot tarbais », que l’on trouve désormais sur toutes les boîtes et les bocaux de l’entreprise.
Jusque-là distribués uniquement en circuits traditionnels (et dans les libres-services agricoles pour les haricots secs), les produits sont aujourd’hui lancés en GMS. La coopérative a embauché un commercial spécialisé en grande distribution pour démarcher les grandes surfaces de la région. « Chaque semaine, nous parvenons à être référencés dans un ou deux magasins supplémentaires », se félicite Jean-Marc Bédouret, président de la coopérative.