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Le haché sous-vide donne un coup de fouet au cheval

Très attendu par la grande distribution, le produit fera son apparition dans les linéaires au 1er janvier 2006.

C’est un beau cadeau qui attend la filière chevaline. La viande hachée sous vide ou sous atmosphère contrôlée sera autorisée le 1er janvier 2006. A l’interprofession, on se montre optimiste sur la réussite du lancement. « Les consommateurs sont attirés par ce type de produit, affirme Timothée Masson, d’Interbev Equins. Quant aux grandes surfaces, elles le réclament depuis longtemps. A les entendre, si les GMS ne pèsent que 10 % du marché, c’est parce qu’il leur manque un produit d’appel comme le steak haché ».

D’après nos informations, le distributeur Intermarché est particulièrement intéressé. Sa filiale SVA Jean Rozé a effectué des essais de commercialisation. C’est l’histoire d’une rencontre entre le patron de l’entreprise de transformation, Dominique Langlois, et un éleveur de chevaux, François Rechenmann, à la foire aux bœufs de Nancy au printemps dernier. Décision a été prise de tester la vente de viande de cheval dans des magasins du Sud-Ouest de l’enseigne.

Un tabac dans les salons

En septembre dernier, l’éleveur mosellan a livré à l’abattoir de Vitré deux juments de trait adultes, deux poulains de trait âgés de 18 mois et deux juments de selle. « Ca a été un échec pour la viande jeune », raconte François Rechenmann, qui possède un cheptel d’une cinquantaine de chevaux non loin de Nancy et Metz.

« Les gens sont habitués à consommer des bêtes âgées, dont la chair est très rouge ».

Qu’à cela ne tienne, un autre test sera lancé début janvier en zones de Massif, dans la région Rhône-Alpes. En incluant cette fois-ci du steak haché. L’éleveur prévoit de livrer à SVA cinq à six chevaux lourds ou bidets par quinzaine.

La confiance affichée par Interbev Equins repose notamment sur le bon accueil réservé au produit lors de plusieurs manifestations. Il y a une quinzaine de jours, la filière a communiqué pour la première fois au Salon du cheval, sur le stand de Poitou-Charentes. « Les professionnels n’étaient pas rassurés au départ, témoigne Timothé Masson. Ils ont été très surpris du bon contact avec le public. Les gens comprennent que le débouché de la viande est vital pour la préservation des chevaux de trait».

Au Sommet de l’élevage, une vente de sandwich à la viande de cheval a été organisée par des éleveurs locaux. Les deux poulains réservés à cet effet sont partis tellement vite, qu’il y a eu rupture de produit avant le dernier jour. Même succès à Terre Attitude, où le cheval était présent dans le camion du CIV. Un poulain a été écoulé, lors des dégustations. Sans oublier le Sia, pour lequel quatre animaux sont prévus.

Les professionnels observent un ralentissement de la baisse de consommation. D’après les estimations d’Interbev, elle atteindrait -4 % en 2005, contre -6 % en 2004 et -11 % en 2003. Cette année-là, la consommation moyenne de cheval en France était évaluée à 0,4 kg/habitant. L’évolution est la même pour les abattages, avec -9,2 % en 2005, contre -16 % en 2004 et -22 % en 2003. « La campagne de publicité en 2004 et 2005 dans les points de vente porte ses fruits », est persuadée l’interprofession.

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