Le groupe volailler Doux pense avoir fait le plus dur
«Le plus dur est derrière nous », estime Guy Odri, directeur général délégué du groupe Doux. En 2009, le volailler a amélioré sa productivité globale et poursuivi sa réorganisation industrielle. Les ventes ont été ajustées en fonction d’une mauvaise conjoncture économique. Mais le groupe a su compenser la faible activité en France et croître à l’export, avec une présence accrue en Arabie Saoudite, au Moyen-Orient, et de nouveaux débouchés en Irak, Iran et Jordanie. Tout cela concourt à une nette amélioration des résultats : l’Ebitda* atteint 104,3 millions d’euros en 2009, soit 7,6 % du chiffre d’affaires net (contre 5,6 % en 2008), et le résultat net évolue dans le vert, à 12 millions (contre - 45 millions en 2006). Les ventes marquent un recul, à 1,309 milliards d’euros (- 16 %), mais le groupe montre sa capacité d’adaptation à la conjoncture : réduction volontaire de l’offre au premier semestre 2009 (80 millions d’euros), cession de ses activités en Espagne en 2008 (65 millions), qui s’ajoutent à la baisse des prix moyens à l’export (104 millions). « On a un ou deux coups d’avance sur nos concurrents », estime Guy Odri. Doux peut s’appuyer sur un travail important en termes de productivité et de compétitivité que, selon lui, beaucoup d’autres n’ont pas fait. Le groupe applique une stratégie unique de multisourcing, multiproduits et multimarchés. En France, la réduction des outils industriels et la concentration de la production en 2008 ont généré une baisse des frais fixes (- 10 %), un redressement des marges en frais (+ 11 millions d’Ebitda). Au Brésil, des programmes de réduction des coûts ont été menés, se traduisant par un gain de productivité (+ 11 %) et de moindres frais logistiques (- 23 %). La production de dinde est désormais sous-traitée et les usines de poulet sont saturées à 90 %. Doux se dit prêt en 2010 à accélérer sa stratégie de croissance rentable.
* Ebitda : équivalent anglais de l’excédent brut d’exploitation.