Le Groupe Sicard se dote d'une nouvelle usine en Vendée

Le Groupe Sicard a mis en service à l'automne son nouvel outil de production. Situé sur la commune de Saint-Jean-de-Beugné (85), là où Roger et Monique Sicard ont démarré la production de brioches en 1973, le nouvel outil doit permettre à la société familiale de passer à la vitesse supérieure. Saturé, le site historique va continuer à produire brioches, viennoiseries et pâtisseries. La nouvelle usine, qui occupe 2 700 m2 sur un terrain de 4 hectares, sera spécialisée dans la production de pains et préfous. Véronique Sicard a pris cette année les rênes du groupe, dans lequel elle travaille depuis vingt-cinq ans. Elle a investi 6 millions d'euros dans les murs et de nouvelles machines. L'automatisation offre un potentiel de triplement de la production actuelle, de 5 tonnes de pains par jour. Une part croissante de ce pain est destinée au pré-fou, pain aillé qui se déguste chaud à l'apéritif. En forte progression, ce produit représente 15 % du chiffre d'affaires du groupe. Tout en continuant à fabriquer de l'authentique pré-fou vendéen, Sicard a modernisé le produit et créé en 2012 la marque Apérofolie pour la grande et moyenne surface (GMS). Tranché et en barquette, le préfou se décline en une dizaine de recettes, y compris festives (boudin noir, sardines, saumon). Le nouvel outil a permis au boulanger de développer une gamme de pains précuits frais, destinée à la restauration hors domicile.

En pleine progression, les collectivités, établissements de santé et entreprises représentent 15 % du chiffre d'affaires de Sicard. La GMS pèse de son côté 35 % et les points de vente Roger Sicard 35 %. Réduit à trente unités après la fermeture de petits magasins non rentables, le réseau s'appuiera sur une plateforme logistique regroupée sur le nouveau site. Celui-ci a démarré avec une quarantaine de personnes transférées du site historique. Le Groupe Sicard compte au total deux cent cinquante collaborateurs et a réalisé sur son dernier exercice un chiffre d'affaires consolidé de 19 millions d'euros. Le nouvel outil et des développements attendus en GMS, au-delà de son bassin traditionnel, font espérer à Véronique Sicard une croissance de 15 % par an.