Le groupe Glon affiche ses ambitions
Un mois et demi après l'entrée majoritaire de Sofiprotéol dans son capital, le groupe Glon s'est félicité, dans le cadre du SPACE à Rennes (Ille-et-Vilaine), de la légère progression de son chiffre d'affaires à 1,235 milliard d'euros en 2006 (1,158 milliard l'année précédente).
Le résultat d'exploitation s'est légèrement dégradé à 15,4 millions d'euros, a commenté le directeur général, Eric Philippe mais le groupe Glon « a de l'appétit pour le futur », a précisé Alain Glon, maintenu à la tête de l'opérationnel comme président du directoire par Sofiprotéol qui détient désormais 60 % du capital.
La nutrition animale domine toujours avec 53 % du CA -2,620 millions de tonnes (+ 0,6 %), 3,2 millions de tonnes avec les volumes fabriqués sous licence Sanders-, les produits alimentaires et élaborés atteignent 42 % de l'activité et la santé et la génétique 5 %. Trois grandes branches se détachent : la volaille (168 millions d'euros), le porc (158 millions) et les œufs et ovoproduits (137 millions).
L'ensemble Glon Sanders a dopé ses investissements en 2006 par rapport à 2005 : près de 36 millions d'euros contre 20 millions l'année précédente. « En deux ans, nous avons réinvesti plus que notre MBA », selon Eric Philippe. Le groupe réorganise progressivement son parc de 26 usines de production d'aliments du bétail, en en fermant une à deux par an pour respecter un plan de charge minimum de 100 000 à 150 000 tonnes annuelles, parfois en les reconvertissant dans des sites de production de granulés de bois de chauffage et en spécialisant d'autres sites.
35 millions d’euros d'investissements
Glon prévoit d'engager sur 2007 pratiquement le même niveau d'investissements que 2006 : autour de 35 millions d'euros dont 27 M Eur seront consacrés à la construction d'une nouvelle usine d'abattage et découpe de poulets (projet annoncé au printemps chez Boscher Volaille), a confié Eric Philippe.
Parallèlement, le groupe morbihannais entend être vigilant dans le mouvement de réorganisation des filières. Tous les secteurs sont susceptibles de l'intéresser. La nutrition animale, en France comme à l'étranger, et les productions animales. « Nous voulons être acteurs des restructurations en porc, volaille, etc. », a confié Eric Philippe. Le groupe emploie 3 750 personnes aujourd'hui.