Le groupe de restauration Flo sauvé des eaux
Hier, l’annonce du retour à un résultat net positif pour Flo (1,5 M Eur contre -0,3 au 1er semestre 2003) était de nature à faire oublier les difficultés passées. « Il y a deux ans, certains ont dit que nous étions dans une crise de digestion, qui pourrait nous être fatale » rappelle Dominique Giraudier, président du Directoire, qui, au vu des chiffres annoncés, n’a pas confirmé cette vision. Après un plan drastique de recentrage de la stratégie (il y a deux ans), l’arrivée d’un partenaire financier (le fond Butler Capital Partners, il y a un an), le groupe Flo s’attache maintenant à remodeler et améliorer son organisation. Le pari de la relance a donc été réussi, dans un contexte qui n’avait rien de favorable pour le propriétaire de Bistro Romain, d’Hippopotamus, de plusieurs grandes brasseries et de franchises de restauration. L’année 2004 présente des chiffres plutôt encourageants puisqu’au 1er semestre, le groupe affiche une progression de 4 % du CA à périmètre comparable, pour atteindre 145 M Eur. Et le président du Directoire ne manque pas de préciser que cette hausse est répartie à parts égales entre le volume et la hausse du ticket moyen. « Nous retravaillons notre offre, et dans le même temps nos consommateurs retrouvent la route de la raison, en recentrant leur attente sur le produit et non plus sur d’autres facteurs comme l’accueil, comme ils le faisaient auparavant» ajoute M. Giraudier. Avec une offre plus centrée vers le repas du midi, qui fait rentrer le client grâce aux prix d’appel, et à une politique de prix plus douce sur les entrées et les desserts, le ticket moyen a augmenté.
Bientôt un Hippopotamus en Chine
Les actions de communication ont également contribué à recruter de nouveaux consommateurs. Signe de la bonne santé retrouvée, les 150 enseignes du groupe génèrent aujourd’hui un CA supérieur aux 200 qui le composaient encore il y a deux ans et demi. « Nous n’avons gardé que les pépites» concède M. Giraudier, pour qui la priorité est maintenant de développer les ressources humaines, notamment pour faire baisser le taux de turn-over. Avec des ambitions retrouvées, Flo envisage de rationaliser son fonctionnement par la recherche de rentabilité, que ce soit par le suivi des marges ou la mise en place d’une meilleure productivité des employés. La centrale d’achat mise en place avec Disney « va nous permettre de faire des économies », explique le directeur financier. De manière plus globale, Flo veut ré-humaniser ses restaurants, en abordant un modèle de développement autour de 250 couverts par jour. De nouveaux Hippopotamus sont en phase de lancement selon cette ligne directrice et devraient compléter le développement de Bistro Romain, dont le CA a augmenté de 5,1 % en 2004. L’assainissement des ratios financiers à permis de dégager l’horizon, en partie tourné vers l’international. De 3 % du CA total actuellement, il est amené à croître, l’objectif étant d’arriver à 10 % « très rapidement ». Avec les nouveaux contrats signés à l’étranger, vous pourrez croiser des Hippopotamus en Chine et a Dubaï, ainsi qu’un Bistro Romain à Bahreïn. La brasserie, vitrine du groupe Flo, n’est pas en reste, puisqu’une seconde ouvrira bientôt à Pékin.