Le Groupe coopératif occitan abandonne la dinde
Plus de 2 millions d’euros de pertes sur le dernier exercice dans la dinde, c’est l’ardoise de trop pour le groupe coopératif occitan qui a décidé de jeter l’éponge le 31 décembre. « Nous étions à l’extrême limite de nos capacité sur ce dossier difficile depuis plusieurs années, mais le contexte est ce qu’il est et vous le connaissez», explique Francis Lamisse, directeur général du groupe audois. « La grippe aviaire s’est ajoutée à un marché très dégradé par la baisse de la consommation, les importations brésiliennes et les contraintes, notamment sur l’alimentation animale, qui rendaient difficile de continuer.»
La trentaine d’éleveurs concernée par ce renoncement se verra proposer des productions de remplacement, notamment dans des filières actuellement plus porteuses comme le lapin ou le canard gras, en gavage ou en prêt à gaver, abattus sur Castres par une filiale du groupe, les Fermiers occitans, voire des ovins. « Chaque salarié se verra également proposer un autre emploi », précisé le dg du groupe.
L’outil espagnol conservé
L’activité en Espagne, principale destination des dindes produites jusqu’ici, sera quant à elle conservée telle quelle, et approvisionnée en matières premières depuis la Bretagne ou les Pays de la Loire où les conditions économiques sont meilleures. « Nous avions acquis une salle de découpe du groupe Bourgoin lors de son démantèlement, dans la région de Gérone et l’arrêt de notre production ne remet pas en cause cet outil en Espagne, pays où nous avons par ailleurs des accords avec Vall Companys. » GCO ne produisait plus que 25 000 à 30 0000 dindes par semaines, alors que la production était montée jusqu’à une cinquantaine de milliers au plus fort de l’activité. Le groupe poursuit en outre sa stratégie de diversification notamment dans l’agroénergie et travaille à un projet de fabrication de granulés de bois à partir de sciure. Il développe en parallèle une ligne d’emballage pour ses produits de canards haut de gamme à Castres dans le Tarn.