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Le groupe CAPV veut persévérer dans l’aval

Le coût de construction de l'abattoir de Sarreguemines est plus élevé que prévu.

L’assemblée générale d’information tenue par la Coopérative agricole des producteurs de viande (CAPV) a été pudique sur les chiffres. Mais elle a permis de brosser les soucis d’un groupe qui comprend une société de vente (Les Fermiers Réunis SA), une de transformation (Les Fermiers Réunis Transformation ou FRT) et deux abattoirs (Sarrebourg et Sarreguemines). C’est ce dernier outil qui bénéficie actuellement de tous les efforts des dirigeants de la CAPV. Sarreguemines a été mis en service en janvier 2007. L’abattoir devait coûter 10 millions d’euros au départ. Il est revenu à 3 millions d’euros de plus à l’arrivée. Le déménagement des ateliers de découpe précédemment installés à Metz a également coûté cher. L’outil a abattu 6 623 t en 2007 (60 % porc, 40 % bovin). Les Fermiers Réunis lui ont assuré 87 % de son activité, notamment grâce à un transfert de volume de l’abattoir de Sarrebourg qui s’est contenté de 6 240 t (-36 %) avec ABG, son acteur principal. Les prévisions pour 2008 tablent sur 7 500 à 7 800 t à Sarreguemines, soit juste un peu en dessous du nouveau seuil recalculé de rentabilité.

« Le groupe CAPV veut persévérer à Sarreguemines car il croit à la possibilité d’un projet viande de dimension régionale » a affirmé Denis Sibille, président du conseil de surveillance de Sabré SA, la holding du groupe. « Nos ventes aux grandes et moyennes surfaces lorraines sont en augmentation » a complété Jean-François Hein, président du directoire de Sabré SA.

Les céréaliers à la rescousse

Mais des solutions doivent être trouvées. La « recomposition de la dette » est en cours de négociation. Le transfert de 70 % de l’activité de FRT de Nancy à Sarreguemines est en projet. Parmi les autres pistes à l’étude, figurent l’augmentation de l’abattage porcin grâce à de nouveaux apports et une recapitalisation à laquelle sont appelées les coopératives céréalières lorraines. Leur président Philippe Mangin a apporté son appui au projet de redressement en plaidant pour des « outils de transformation bien dimensionnés dans les régions de production ». Il a souligné que « les céréaliers ont besoin des éleveurs » et évoqué la possibilité de concentrer l’offre en bovins du grand Est grâce à un partenariat éventuel qui engloberait la Champagne et l’Alsace.

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