« Le goût fait partie de l’apprentissage »
LM : Quelles sont vos attentes sur la composition des menus servis dans les écoles ?
G. Dupon-Lahitte : Nous avons le souci de développer les aliments équilibrés. Nous nous battons également contre les aliments recomposés. Il est préférable pour un enfant de manger un vrai morceau de viande plutôt qu'une boulette de viande reconstituée. Cela fait partie de l'apprentissage. La FCPE appuie également l'utilisation de produits frais et de qualité. Car il ne suffit pas de faire la promotion de la Semaine du goût une fois par an...
LM : Comment arrivez-vous à faire valoir votre point de vue de parents d'élèves ?
G. Dupon-Lahitte : Lorsque les contrats des cantines sont gérés par les SRC, nous n'avons pas de moyen de décision, les menus étant élaborés directement par les sociétés. Quand la gestion est directe, nous participons aux commissions menus des municipalités. Mais notre action ne s'arrête pas à l'assiette, il y a également l'environnement du repas. Nous voulons que le temps qui lui est consacré soit éducatif. Il y a des points à améliorer dans l'assiette, mais également autour d'elle. L'interdiction des distributeurs automatiques et de leurs produits sucrés, que nous souhaitions, est satisfaisante à cet égard.
LM : Alors que le pouvoir d'achat des Français est malmené, avez-vous des demandes particulières vis-à-vis des tarifs des cantines ?
G. Dupon-Lahitte : Dans l'enseignement public, et notamment pour le second degré, nous revendiquons que les familles payent le coût réel des repas, c'est-à-dire uniquement le prix des denrées présentes dans l'assiette. Les salariés des cantines sont des employés municipaux, il s'agit selon nous d'un service public. Et nous ne comprenons pas pourquoi nous devons financer les salaires une nouvelle fois au travers du prix de la cantine.