Le Gouessant maintient ses volumes
Le groupe le Gouessant (Lamballe, Côtes d'Armor), grand spécialiste des productions animales (90 % du chiffre d’affaires) et notamment de l'aliment du bétail, ressort de l'exercice 2005 satisfait de ses performances, sur un marché de la nutrition animale en régression. Son chiffre d'affaires s'est fixé à 324,9 millions d'euros et son résultat net à 3,8 millions.
Le volume de ventes a légèrement baissé (- 2 %), suivant la baisse du prix de l'aliment. Le résultat net a également légèrement fléchi (4,2 millions en 2004), mais le Gouessant n'a plus bénéficié, en 2005, des aides de Robien (1,2 million d'euros) sur la réduction du temps de travail.
Cependant il estime avoir une bonne structure financière, avec un endettement faible et des capitaux propres jamais atteints auparavant : 43,67 millions d'euros. Le Gouessant a maintenu ses volumes à un peu plus de 1 million de tonnes d'aliments sur un marché en baisse de 4 à 5 %, selon le directeur général, Jean-Yves Cornec. En porc (52 % des fabrications), les gammes porcelets et truies ont compensé l'érosion des gammes de charcutiers.
Les volumes d'aliments destinés à la volaille (407 000 tonnes dont 200 000 pour les « repro ») ont diminué de 2 % à la suite « de la baisse des cours et les conséquences néfastes de la grippe aviaire», précise le groupe costarmoricain. Les bonnes performances du Gouessant tiennent également de son savoir-faire bâti dans l'aliment pour poissons.
Une expertise globale que le groupe costarmoricain a traduite en activité dans une société spécialisée dans les additifs pour animaux nouveaux-nés, « New born animal care ». Créée l'année dernière, elle a généré 800 000 euros de chiffre d'affaires dans 85 pays (15 % des ventes en France).
Peu d'effet grippe aviaire
Également partie prenante dans la production de viande, Le Gouessant indique que son groupement de producteurs de volailles (500 000 mètres carrés de poulaillers) a finalement peu souffert de la crise de la grippe aviaire. Producteur de 50 000 de dindes et 40 000 de poulets (uniquement pour le marché français), le Gouessant approvisionne la plupart des transformateurs.
En porc, la section spécialisée du Gouessant et son partenaire Syproporcs ont même progressé en 2005 avec 300 000 porcs charcutiers standard sortis dans l'année, dont 55 000 de porcs fermiers. « Notre ambition, c'est d'atteindre 400 000 cochons dès cette année», précise Jean-Yves Cornec.
La section porc label rouge démarrée en avril dernier devrait atteindre 30 000 porcs à la fin de l'année. Le Gouessant tire de précieux bénéfices de son partenariat commercial avec l'usine de Bigard à Quimperlé (Finistère) auquel il livre la totalité de ses porcs fermiers.
Après avoir investi près de 6,5 millions d'euros par an au cours de ces cinq dernières années, la coopérative des Côtes d'Armor donnera un coup d'accélérateur cette année en injectant 9 millions d'euros dans son parc industriel. L'essentiel sera absorbé par l'automatisation renforcée de certaines unités de production d'aliments.