Le frais a du mal à s’imposer en distribution automatique
Pour sa dixième édition, le salon Vending Paris se tiendra à Paris Expo, porte de Versailles, du 29 octobre au 1 er novembre. Avec plus de 200 exposants, dont 38 % d’internationaux, et 10 000 visiteurs professionnels attendus, le salon de la distribution automatique se propose de répondre aux enjeux du secteur, notamment la nutrition et la santé, et le développement durable. N° 2 sur le marché européen, juste derrière l’Italie, avec 618 000 distributeurs, la France assure un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros pour 3,7 milliards d’actes de consommation. Ce chiffre est de 30 milliards d’euros pour l’Europe, pour 3,9 millions de machines. Les atouts de la distribution automatique (DA) résident dans sa disponibilité et dans sa capacité à répondre à une demande large des consommateurs. Selon une étude Gira, 70 % des prises alimentaires hors domicile sont effectuées pour moins de 15 euros TTC. Pour autant, le consommateur exige un produit propre, préhensible et emballé, simple à comprendre et rassurant. Le « rêve » du consommateur reste le sandwich artisanal et un endroit pour se poser, principalement pour les hommes, et une importance cruciale est accordée au rapport qualité/prix.
Barrage psychologique
Ce détail constitue une sorte de barrage psychologique pour le consommateur, qui estime que le distributeur automatique n’a pas la légitimité de vendre des produits disponibles en GMS aux mêmes prix. La distribution automatique se retrouve confrontée à ce problème combiné au packaging, avec des produits manquant de complément d’emballage (couverts en plastique, serviettes), ou un manque de variété qui détourne un consommateur avisé et en quête de diversité. Dans les attentes relatives à la distribution automatique formulées notamment dans l’étude Gira, on retrouve un emplacement adéquat, une offre de produits sans limites, une DLC lisible, et un confort lié à un univers où l’on peut déguster son produit, et ce, tout au long de la journée. Devant l’enjeu colossal représenté par ce marché encore embryonnaire mais au fort potentiel de développement, le secteur distribution automatique se doit d’être réactif. Pour Bernard Boutboul, directeur général de Gira Sic Conseil, spécialiste des études sur la consommation alimentaire HD, il faut « que la profession accélère le mouvement si elle ne veut pas que d’autres prennent la main sur l’offre nomade, comme le fait de plus en plus la grande distribution ».