Le financement du plan fruits et légumes précisé par Bussereau
Une semaine après l’annonce du déblocage de fonds lié à la « stratégie nationale pour le développement de l’arboriculture », le ministère de Dominique Bussereau a dévoilé hier les mesures budgétaires dans le détail. D’un montant total de 65 millions, ce plan comporte 25 M Eur de prêts de consolidation ainsi que 40 M Eur de crédits répartis sur neuf axes.
Par ce biais, la rue de Varenne souhaite « rémunérer à sa juste valeur le travail par une meilleure valorisation des fruits français» et aider la filière arboricole à « passer le cap » de la crise. Pour mieux différencier les produits français, notamment à l’export, le ministre juge important d’avoir une stratégie par produit plutôt qu’une stratégie globale. À cet effet, la pomme, la pêche nectarine et le melon seront les précurseurs et bénéficieront prioritairement des différents dispositifs annoncés. Parmi eux figurent une politique nationale de communication (dotée d’un budget de 2,5 M Eur pour la France et 1,5 M Eur pour la relance des exportations), et un renforcement des efforts de promotion pendant les périodes sensibles, un poste doté de 2 M Eur.
En complément de ces mesures, le ministère estime que la réorganisation d’Interfel est essentielle, pour permettre la structuration spécifique de la première mise en marché. À ce titre, 600 000 euros ont été débloqués. Ces mesures ponctuelles ne sont pas les plus gourmandes, puisqu’un certain nombre d’actions de fond sont prévues. La politique de modernisation du verger est créditée de 10 M Eur, tandis que les aides conjoncturelles se taillent la part du lion avec 17,5 M Eur. Ce poste budgétaire est réparti sous formes d’aides de trésorerie (6 M Eur), de prise en charges de cotisations sociales (10 M Eur) et d’aides bancaires (1,5 M Eur). Les exploitations en difficulté pourront également, au cas par cas, bénéficier de remises gracieuses d’impôts et de taxes. Pour les agriculteurs souhaitant quitter la profession, un « effort exceptionnel » a été fait, de l’ordre de 8 M Eur, auxquels s’ajoutent 5,4 M de budget alloué aux mesures de préretraite et de reconversion. Les mesures liées aux produits seront évaluées fin juin tandis qu’un bilan global sera dressé fin septembre.