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Le fast-food a encore de beaux jours devant lui

 Une étude réalisée par Gira-Sic en Europe révèle une progression générale de la restauration rapide.

L’Europe unifiée reste un terme encore inapproprié pour la restauration, selon le constat fait par Gira Foodservice. D’après les derniers chiffres du cabinet d’études (qui excluent cependant hôtels et cafés), l’Europe comptait en 2003 2,02 millions d’établissements, pour un CA total de 319 Mds Eur. La répartition entre restauration commerciale et collective reste quasi -similaire en valeur et en volume, le commercial représentant 74% des enseignes et 77% du CA généré.

Ces dernières années, la croissance a surtout été marquée par la restauration rapide, qui représente en Europe plus de la moitié des repas servis en restauration commerciale. « La poussée des restaurants type McDonald’s a suivi la déstructuration des repas, bien qu’à l’échelle française, ce développement est moins fort que dans les autres pays», note Michael Jones, directeur associé du Gira Foodservice.

Pendant à ce secteur très éclaté, la restauration collective est dominée par les grands groupes. Ils assurent 62% des repas du secteur, avec des leaders (Compass et Sodexho) qui à eux deux absorbent la moitié du marché. Loin d’être négligeable, la restauration collective fournit environ 37% des repas pris en dehors du domicile. Le secteur de la santé est le plus gourmand, avec 39% des repas des collectivités, talonnant l’éducation (31%). L’activité bureaux et industries décline avec 21% du total. « Cette chute continue est due au climat économique européen. Avec les délocalisations, la diminution de la taille des unités de travail ne justifie plus forcément la mise en place de structures de restauration collective», explique M. Jones. Le tableau n’est pas noir pour autant, avec un taux de pénétration très hétérogène d’un pays à l’autre, qui laisse entrevoir des possibilités d’expansion pour les SRC. Si la Grande-Bretagne ou la Hollande sont très équipées, la France (30% des collectivités nourries par les SRC) ou les pays nordiques (14%) restent à conquérir, sans oublier les pays de l’Est, dès qu’ils auront atteint un niveau de vie suffisant.

Rédaction Réussir

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