Le Duff : succès croissant au Moyen-Orient
D’ici 2012, le groupe breton le Duff devrait compter une cinquantaine de points de vente Brioche Dorée au Moyen-Orient. Ce chiffre, un « minimum » selon les prévisions du président et fondateur Louis Le Duff, marque l'intérêt du groupe (Brioche Dorée, Bridor, Le fournil de Pierre, Pizza Del Arte, Caffé del Arte) pour la région, avec des ouvertures prévues dès la fin de l'année en Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis, à Oman, au Koweït ou encore au Qatar. Pour alimenter les nouveaux points de vente et le circuit CHR, une unité de production Bridor (pains et viennoiseries surgelées) doit également être implantée au Moyen-Orient. Richement dotée en hôtels, centre commerciaux et aéroports, cette zone présente un fort potentiel pour Le Duff, qui base de plus en plus son expansion sur l'international.
L'expansion géographique est à l'ordre du jour
Depuis 4 ans, l'usine de Rennes fournit le Moyen-Orient, mais l'envie de passer à la vitesse supérieure a débouché sur un accord de partenariat avec le groupe saoudien Al Hokair (tourisme, catering, restauration). La répartition des rôles offre à Al Hokair le développement de Brioche Dorée via une « master franchise » sur les pays du Golfe, tandis que Le Duff va, sur ses fonds, bâtir l'usine Bridor d'une surface de 4 à 5 000 m 2. Les montants relatifs à ces opérations n’ont pas été précisés, mais les prévisions de croissance du chiffre d'affaires de Le Duff sont importantes. De 632 millions d’euros en 2006, les ventes devraient s'élever à 660 millions d’euros en 2007, pour atteindre 720 millions d’euros en 2008. La ville de Dubaï doit accueillir le premier des 50 Brioche Dorée, qui servira également de centre de formation pour le personnel appelé à travailler sur cette zone. Pour autant, l’export a vocation à être poursuivi, notamment pour les produits à très forte connotation française (croissant pur beurre, etc.).
Les viennoiseries et pains au goût local sortiront des lignes de l'usine saoudienne, la clé de répartition entre produits importés et fabriqués sur place restant « à adapter ». La présentation de ce développement a été l'occasion d'évoquer l'évolution des prix en France, avec une hausse moyenne de 5% des tarifs du groupe qui s'échelonne entre 3% (produits nécessitant de la farine) et 10% (farine et beurre). Le président a assuré qu'il allait « partager les coups durs » avec les autres maillons de la chaîne, et ne répercuter que partiellement l'ensemble des hausses. Cette difficulté conjoncturelle n'entame pas pour autant l'enthousiasme de Louis Le Duff, qui prévoit l'ouverture de 70 points de vente en 2007 toutes enseignes confondues, en complément des 586 existants (3/4 en France).
Le fondateur de l'entreprise éponyme ne cache pas son envie de convertir de nouvelles régions du monde à ses viennoiseries. Un cuisinier chinois a été embauché pour étudier des recettes asiatiques et, au mois de février, Le Duff avait déjà signé un accord avec le groupe Antar pour s'implanter en Syrie. Sans oublier que « l'Inde n'est pas loin et l'Iran n'est qu'à 22 km ».