Le distributeur Carrefour signe avec Rocamadour
La Coopérative des fermiers du Rocamadour, dans le Lot, et la Société fromagère du Livradois, son partenaire commercial Le 1 er mars dernier, la Coopérative des fermiers du Rocamadour, connaissant quelques difficultés économiques, a confié la commercialisation de ses fromages à la Société fromagère du Livradois, implantée à Clermont-Ferrand. C’est elle qui sera responsable de la mise en marché des rocamadours sous MDD Carrefour. , ont signé début octobre un contrat de partenariat avec le groupe Carrefour, dans le cadre de ses filières « Engagement qualité Carrefour » (EQC). « Dès le 3 novembre, nos petits rocamadours devraient être en rayon dans les magasins du groupe sous la marque Sélection Carrefour,explique Benoît Bonizzoni, responsable de la coopérative. Il s’agira de fromages fermiers AOC dont la production correspond, de surcroît, au cahier des charges de l’enseigne. En effet, celle-ci impose notamment que les fromages soient affinés à la ferme et non dans l’atelier collectif de la coopérative, et que les producteurs soient engagés dans une politique de développement durable. Huit fermes parmi les douze exploitations adhérentes de la coopérative ont ainsi été retenues, suite à un audit réalisé par une société spécialisée. »
Des volumes en hausse de 20 % pour la coop
Le partenariat passé avec Carrefour devrait permettre à la coopérative de faire progresser sa production de 2,5 millions de fromages en 2007 à 3,1 millions en 2009 (+ 20 %). La quantité de fromages vendus à Carrefour passera, quant à elle, de 600 000 pièces commercialisées sous la marque propre de la coopérative en 2007, à 1,2 million sous MDD, en 2009, avec le nom du producteur fermier sur chaque étiquette. L’enseigne s’est engagée sur un prix d’achat minimum déterminé par les partenaires. Carrefour apporte aux producteurs une légère plus-value de 2 % par rapport au prix d’achat général de la coopérative.
« C’est un partenariat gagnant-gagnant, poursuit Benoît Bonizzoni. La filière fromage de chèvre se porte bien actuellement, ce qui n’est pas négligeable vu la conjoncture. De plus, le segment “rocamadour” est porteur d’une image liée au tourisme, ce qui est vendeur. Si nous parvenons à développer la production comme nous l’espérons, nous allons aussi permettre aux producteurs d’agrandir leur exploitation, à d’autres agriculteurs de se reclasser en production caprine fermière et à des jeunes de s’installer. Pérenniser la filière est aussi l’un de nos objectifs. »