Le développement fort de café de Starbucks
Lancée dans une phase de croissance exponentielle depuis plusieurs années, la chaîne de cafés Starbucks n’a pas encore épuisé toutes ses possibilités. Débarqué en France en janvier 2004, ce concept de lieu cosy où l’on peut déguster toutes sortes de cafés ou de boissons chaudes a essaimé dans l’Hexagone. A l’échelle du globe, cette présence reste toutefois insignifiante, puisque Starbucks compte aujourd’hui 12 000 points de vente et a récemment réajusté ses objectifs à 20 000 sur le long terme, contre 15 000 précédemment. Comparable dans son concept à un McDonald’s du café (où que vous soyez sur la planète, un Starbucks identique à celui que vous fréquentez d’habitude n’est pas loin), l’Américain ouvre environ 5 boutiques par jour. La croissance des ventes va de pair, avec un CA attendu à 7,8 Mds Eur pour 2006, contre 6,4 Mds un an plus tôt et 696 M en 1996. La croissance à périmètre constant n’est pas en reste, avec +7 % en 2006. Valorisée une poignée de dollars lors de son introduction en bourse en 1992, l’action Starbucks n’a cessé de progresser, semblant toutefois reprendre son souffle depuis le début de l’année, oscillant autour des 35 $. Mais le moment n’est pas encore venu de consolider les acquis, puisque le groupe a annoncé en octobre sa volonté de s’attaquer aux marchés émergents comme la Russie, le Brésil et l’Inde, rendus attirants par des économies florissantes. Dans le même temps, Starbucks envisage sa première ouverture sur le continent africain « avant la fin de l’année ». Plusieurs alliances ont été mises sur pied aux Etats-Unis, berceau de l’entreprise, pour distribuer des produits Pepsi-Cola (boissons) ou Dreyer’s (crèmes glacées). Depuis 1998, Starbucks s’est même allié avec Kraft Foods pour commercialiser son café. Ce concept tarde à percer en France, avec 23 enseignes aujourd’hui. Mais le reste de la planète est en train de succomber au café allongé d’une dose de marketing.