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Le déficit de la balance commerciale se creuse


> 700 000 t ont été importées en 2012/13 en provenance de Belgique et des Pays-Bas.
Les 567 000 tonnes de produits transformés à base de pomme de terre en 2012-2013 en France sont loin de couvrir les besoins du marché national. Analyse.

La production française de pomme de terre transformée marquerait-elle le pas ? De quelque 600 000 t (tonnes) de tubercules travaillés pour la fabrication de frites, chips et autres flocons en 1985/86, ces tonnages ont progressé de manière spectaculaire jusqu'en 1997/98 pour culminer à 1,2 Mt (millions de tonnes) en 2006/07 et connaître deux années consécutives de stagnation, voire de baisse légère. En 2012/13, près de 1,1 Mt ont été livrées à la fabrication, correspondant à la moyenne des cinq dernières années.

Explosion des prix

Le GIPT (groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre), qui tenait récemment son assemblée générale, constate que le petit mouvement de baisse enregistré en 2012/13 a concerné essentiellement les pommes de terre sous contrat, passées de 740000 à 730000 t. Ce qui représente 67 % des volumes achetés en France par les transformateurs. On y ajoutera 140000 t de pommes de terre provenant du marché libre et 215000 t importées. Les industriels, dans leurs achats sur le marché libre, se sont trouvés exposés l'an dernier à l'explosion des prix de la matière première, conséquence de la faible récolte européenne. Sur le marché du frais, les cours restent encore très tendus, mais ceux des pommes de terre industrielles ont sensiblement baissé.

Hausse des fabrications de 2 %

La réduction de 2 % des tonnages de tubercules travaillés lors de la dernière campagne n'a cependant pas affecté les fabrications qui ont progressé de 2 % pour atteindre 567000 tonnes. 65 % des tonnages livrés à l'industrie sont allés vers les produits surgelés (frites) suivis des produits déshydratés, chips et de la 5e gamme. Sur le marché intérieur français, ce sont les chips qui manifestent le plus de dynamisme avec une progression régulière des achats des ménages : +3,7 % au cours de la campagne écoulée. Mais les frites et autres spécialités surgelées, malgré une stabilisation de la consommation, constituent le fer de lance de cette industrie. Les flocons, qui furent les pionniers de la transformation de la pomme de terre, voient leur place se réduire régulièrement dans le panier des ménages.

La consommation « apparente »(1) a poursuivi sa progression, dépassant pour la première fois en 2012/13 les 900000 tonnes. Les 567000 t de produits transformés à base de pomme de terre sont loin de couvrir les besoins du marché national. En 2012/13, quelque 700000 t de ces produits (dont les trois quarts en surgelés) ont dû être importés, en provenance principalement de Belgique et des Pays-Bas. Dans le même temps, l'industrie française a exporté 370000 t, principalement vers le sud de l'Union européenne. Le déficit de la balance commerciale se creuse, avec - 260 millions d'euros. Mais l'une des évolutions caractéristiques de cette industrie reste sa concentration par les rachats et les fusions d'entreprises.

(1) production + importation – exportation

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