Le Crédit Agricole prêt à bondir ?
Le Crédit Agricole n’a pas échappé à la tourmente qui a touché toutes les banques françaises depuis le début de l’année, avec la sévère correction des marché opérée fin janvier, sur laquelle sont venues se greffer les pertes de la Société Générale. Pour autant, la banque verte pourrait passer à l’offensive et avaler cette dernière, dont la capitalisation a fondu depuis les manipulations effectuées par son trader Jérôme Kerviel. La BNP, qui avait déjà tenté de s’emparer de la Société Générale il y a dix ans, serait aussi sur les rangs. Le Crédit Agricole a affirmé, vendredi, qu’il n’était « en aucun cas prédateur » de la Société Générale, mais qu’il examinait les conséquences qu’aurait un rachat de sa concurrente par une autre banque. Le gouvernement a d’ailleurs laissé entendre qu’il privilégiait un rachat de la part d’une banque française, rachat dont le p-dg de la Société Générale ne veut pas entendre parler, bien que des voix dissonantes se fassent entendre chez certains administrateurs. Ces rumeurs qui fusent ont regonflé le titre de la Société Générale, qui navigue aux alentours de 83 € après avoir plongé à 71 € il y a quelques jours. La presse financière rapporte que des sources proches du Crédit Agricole et de BNP Paribas ont indiqué que ni l’une ni l’autre n’avaient donné mandat à des banques conseils pour étudier un rachat. Mais pour le Crédit Agricole, leader de la banque de détail (le groupe a racheté le Crédit Lyonnais en 2003) la Société Générale possède un profil attrayant et complémentaire, avec sa gestion d’actifs, sa banque de financement et d’investissement et surtout sa présence à l’international, un vecteur de développement très convoité. Un combat de titans pourrait s’organiser, entre la SG (39 milliards d’euros de capitalisation boursière), la BNP (58) et le Crédit Agricole (34), dans lequel ce n’est pas toujours le plus gros qui l’emporte.