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Le Crédit Agricole a du mal à résister

Partenaire financier n° 1 des industries agroalimentaires françaises, le Crédit Agricole n'affiche pas son meilleur état de forme. Le groupe bancaire présidé par le savoyard René Carron a certes fait état sur les 9 premiers mois de l'année d'un produit net bancaire de 14,36 Mds Eur (+20%) et d'un résultat net part du groupe de 4,9 Mds Eur (+29%), mais ce dernier indicateur accuse une forte baisse au troisième trimestre. De juillet à septembre, il s'établit à 954 millions d'euros, soit -16,8 %. À cela s'ajoute la valorisation boursière qui n'en finit plus de dégringoler, dans le sillage des difficultés liées à la crise des subprimes. À cet effet, le Crédit Agricole a provisionné 546 millions d'euros en vue des possibles dépréciations d'actifs, un montant conséquent auquel viennent s'ajouter des pertes de 347 millions de dollars liées aux erreurs d'un trader new-yorkais. Ces facteurs ont entraîné le titre aux alentours de 22 euros, un niveau que le Crédit Agricole n'avait plus atteint depuis plus de deux ans. Pour ajouter au marasme ambiant, le groupe bancaire qui a réparti son activité en trois tiers, entre la banque d'investissement (Calyon), la banque de détail (notamment le Crédit Agricole et le Crédit Lyonnais) et les services (assurance vie, crédit à la consommation, etc.) vient de renforcer sa position dans le groupe Bankinter, une manœuvre qui a tout de suite été sanctionnée par les bureaux d'analyse. Ces derniers estiment le coût de l'opération disproportionné, et sont nombreux à avoir dégradé leurs recommandations. Lehman Brothers est ainsi passé de « surpondérer » à « pondération en ligne » avec un objectif de cours à 27 euros, tandis que le Crédit Agricole a été retiré de la liste européenne des valeurs à l'achat de Goldman Sachs. De son côté, Crédit Suisse a abaissé sa recommandation de « neutre » à « sous performer » avec un objectif de cours réduit de 25 % à 23 euros.

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