Le cours du blé à son plus bas niveau
Période du 2 au 8 juillet. Le prix du blé rendu Rouen en est à son plus bas niveau pour une période d'ouverture de campagne, depuis juillet 2010/2011 où les premières cotations de la nouvelle récolte s'affichaient autour de 155 euros, mais pour progresser en un mois de 50 euros avant d'évoluer, durant la campagne, entre 200 et 270 euros. Cela ne devrait pas être le cas pour 2014/2015 qui démarre sur des bases inférieures à 180 euros contre quelque 240 l'an dernier. La tendance baissière qui s'est installée sur le marché, s'accentuant la semaine dernière dans le sillage des cotations américaines, s'est encore accélérée en ce début de semaine, sur le marché à terme européen Euronext après que Chicago eut ouvert en baisse de 23 cents, le lundi 7 juillet. Le marché physique perdait encore 2 à 3 euros en une semaine pour tomber à 176 euros, rendu Rouen. Outre la pression des cours de Chicago, le marché européen en général et français en particulier, subit celle des nouvelles de plus en plus optimistes sur l'état des cultures et des récoltes. À la date du 8 juillet, les premières coupes de blé ne sont pas encore significatives, mais l'état des cultures est jugé bon à très bon à 69 % (70 % l'an dernier) et la moisson d'orge d'hiver, bien que contrariée par les pluies, ces jours derniers, est réalisée à 44 %. Les perspectives de bonnes récoltes se confirment dans le bassin mer Noire, y compris chez notre concurrent, bien que partenaire communautaire, la Roumanie.
Récolte à 25 Mt attendue en AllemagneAutre concurrent de poids des blés français, l'Allemagne, annonce, par la voix de sa représentation des producteurs, DBV technologies, une récolte de 25 millions de tonnes contre 24,6 en 2013.
La bataille sera rude sur les marchés d'exportation pays tiers, alors que les premières attributions de certificats de la campagne ont été bien timides, 21000 tonnes le 1er juillet, contre 125000 tonnes l'an dernier. Le conseil céréales de FranceAgriMer, qui se réunit le 9 courant, présentera ses premières perspectives de marché céréalier pour la nouvelle campagne et ses derniers bilans prévisionnels pour l'actuelle. Parmi ceux-ci, celui du maïs devrait se confirmer lourd, et d'ores et déjà les premières attributions de certificats d'importation 2014/2015, laissent préjuger de la future concurrence des pays tiers. Pourtant, les cours du maïs résistent relativement bien, trop bien pour pouvoir s'aligner à l'exportation.
L'orge a bénéficié en fin de semaine dernière, d'une demande en portuaire qui lui a épargné une trop forte répercussion de la baisse du blé.