Le contexte est propice au pois, souligne l’Unip
Les prix et les débouchés sont propices à la culture du pois et de la féverole, a souligné mardi l’interprofession des protéagineux (Unip) lors de sa journée nationale à Chartres. En nouvelle récolte, depuis début 2008, le différentiel de prix du pois par rapport au blé est supérieur à l’écart d’environ 20 euros/tonne des années précédentes : environ 65 euros/tonne en pois jaune export qualité alimentation humaine par rapport au blé meunier standard ; 42 euros/t en pois destiné à l’élevage porcin breton par rapport au blé fourrager. Les débouchés du pois se diversifient avec de nouveaux procédés industriels à destination de l’alimentation humaine en France (100 000 t), en Allemagne et en Norvège. Ils s’ajoutent au débouché fondamental de l’alimentation animale en Europe et à la forte demande de l’alimentation humaine en Inde.
Cependant, l’alimentation animale manque toujours d’une offre suffisante et régulière. Aussi, les cours actuels rendu Bretagne sont-ils surtout nominatifs. La prochaine récolte part sur une base de semis en retrait de 14 %, selon les premières estimations du Scees. Plusieurs années de rendements médiocres ont découragé les producteurs. Ainsi, les organismes collecteurs situés non loin des ports se concentrent sur le débouché indien, espérant que la qualité s’y prêtera.
Mauvais signe pour une matière première qui pourrait être incorporée quatre fois plus dans les conditions actuelles, selon le Céréopa.