Le consommateur doit-il payer la hausse des céréales ?
« Aujourd’hui, il est tout à fait clair que si l’élevage connaît des difficultés, c’est d’abord et avant tout lié à la hausse des céréales dont une autre partie de l’agriculture profite », a déclaré Jacques Creyssel, délégué général de la FCD, lors de la table ronde. « Toute hausse des prix aura un impact négatif sur les volumes. Ce serait perdant-perdant », a-t-il souligné. Des propos qui n’ont pas manqué de provoquer la colère de Philippe Mangin, président de Coop de France. Pour nombre de transformateurs, cette attitude des représentants de la distribution devient d’autant moins justifiable que des enseignes de distribution étrangères accepteraient, elles, des hausses (de l’ordre de 4 % chez le Britannique Tesco, selon une information rapportée lors de la réunion).
« On n’est pas dans un principe de réalité quand on refuse des hausses d’un certain nombre de produits agricoles. Les prix agricoles sont plus chers maintenant et ils le resteront durablement », s’emporte Robert Volut, président de la Fict. D’autant plus qu’« il n’y a pas eu de dérives de prix sur l’alimentaire » depuis des années, argumente Jean-René Buisson, président de l’Ania.