Le consommateur comprendra-t-il ?
Louis Orenga, directeur du CIV (Centre d’information des viandes), relève que les viandes, les abats et les œufs seront les seuls produits animaux concernés par l’étiquetage volontaire « nourri sans OGM ». Ni les produits laitiers ni les produits de l’aquaculture ni les produits élaborés contenant des viandes ou d’autres produits animaux ne pourront, dans l’immédiat, se valoriser de cette façon. En effet, ces filières-là s’y sont opposées. D’après Louis Orenga, cette séparation ne peut que laisser le consommateur perplexe. Selon lui, si l’étiquetage doit permettre aux acheteurs de privilégier des filières qu’ils pensent plus respectueuses de l’environnement, il doit logiquement concerner tous les produits. Le limiter aux viandes, tant que le consommateur craint pour sa santé, « c’est mettre de l’eau au moulin des anti-viandes », fait remarquer avec raison le spécialiste de la communication.