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Le commerce international responsable de la quasi-disparition des bisons

Le commerce international et la mondialisation sont les vrais coupables de la quasi-extinction au xix e siècle des bisons d'Amérique du Nord, affirme une étude qui rejette sur les Européens une bonne part de la responsabilité de ce massacre. On estime entre 30 millions et 75 millions le nombre de bisons qui peuplaient jadis les vastes plaines nord-américaines, mais il n'en restait plus que quelques centaines à la fin du xix e siècle. Le chercheur canadien voit dans l'appétit de l'Europe pour les peaux de bisons la cause principale du massacre. « La mondialisation a condamné les bisons. C'est la demande de cuir industriel qui a provoqué cette tuerie », déclare Charles Taylor, professeur d'économie à l'université de Calgary (Canada). La raréfaction du bison d'Amérique du Nord à la fin du xix e est généralement attribuée à plusieurs facteurs : la destruction de leur habitat, une chasse excessive ou des massacres organisés par l'armée US. Mais, Taylor exonère en partie les Américains.

Pour le chercheur, l'élément déterminant a été la découverte en Europe d'une nouvelle méthode peu onéreuse de tannage qui a rendu le cuir de bison utilisable et a alimenté une demande croissante de peaux. Le cuir de bison, jugé plus résistant que celui de la vache, était utilisé pour faire des souliers ou des courroies industrielles. Grâce aux efforts de conservation, la population de bisons en Amérique du nord est remontée à environ un demi-million de têtes actuellement. Mais la vaste majorité de ces animaux est désormais la propriété d'éleveurs et a fait l'objet de croisements avec du bétail. Pour le chercheur canadien, l'expérience américaine comporte des enseignements pour les pays en développement, auxquels il conseille de réagir rapidement s'ils veulent éviter l'épuisement de leurs ressources naturelles en cas de soudain accroissement de la demande mondiale.

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