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Le commerce équitable frôle le milliard d’euros

Avec un panier moyen annuel de 14 euros par Français, les produits équitables cherchent à se démocratiser.
© J.-C. Gutner

Le marché du commerce équitable a progressé de près de 43 % en un an, largement tiré par la croissance des produits issus des filières françaises. La double labellisation avec le bio se répand de plus en plus.

Quelques jours avant la Quinzaine du commerce équitable, qui se tient dans toute la France du 13 au 28 mai, la Plate-forme pour le commerce équitable (PFCE) a dévoilé les chiffres du secteur pour l’année 2016. Le périmètre compile à la fois les ventes des produits issus des pays en développement, et, pour la seconde année consécutive, ceux issus de filières françaises, la loi Économie sociale et solidaire de 2014 ayant étendu la définition du commerce équitable aux échanges entre pays du Nord.

Le marché du commerce équitable a pesé 948 millions d’euros l’an dernier, en hausse de 42,8 % sur un an. « Ce taux de croissance est particulièrement élevé grâce à la prise en compte du commerce équitable made in France, qui a progressé de 155 % », indique Julie Stoll, déléguée générale de la PFCE. « Le commerce équitable Nord/Sud affiche lui aussi une belle progression, de 21 %, ce qui montre bien l’ancrage de la consommation équitable en France », poursuit-elle.

74 % de produits bios et équitables

Forts de leurs préoccupations sociales, les produits issus du commerce équitable intègrent de plus en plus dans leurs cahiers des charges des exigences en matière de protection de l’environnement. Il en résulte une forte augmentation des produits ayant une double labellisation, équitable et bio. Ils représentent aujourd’hui près de 3 produits sur 4 issus des pays du Sud (74 % exactement) contre 71 % en 2015 et 63 % en 2012. Concernant les produits issus du commerce équitable français, seulement 44 % d’entre eux sont bios. Si une partie des acteurs sont aussi positionnés sur ce créneau, comme Ethiquable ou Biocoop, ceux engagés dans la démarche Agri-Éthique, et qui représentent plus de la moitié des volumes, ne le sont pas encore.

Encourager la GMS

Les ventes de produits issus du commerce équitable se portent bien, notamment grâce au dynamisme des distributeurs spécialisés dans le bio, mais elles ne représentent encore qu’une petite part du marché agroalimentaire. Tous les acteurs s’accordent à dire que leur développement doit être encouragé, en particulier dans la GMS traditionnelle, « à l’image des bananes bios équitables qui ont trouvé leurs consommateurs », illustre Valeria Rodriguez, responsable des relations presse et de la communication corporate de Max Havelaar France.

L’année 2016 achevée, c’est aussi l’occasion pour le secteur de dresser un premier bilan du plan d’action national en faveur du commerce équitable, lancé en 2013 pour une durée de trois ans. « L’objectif est atteint, puisque nous avons plus que doublé les ventes de produits équitables entre 2013 et 2016 », se réjouit Marc Dufumier, président de la PFCE. Un chiffre qui n’aurait toutefois pas été atteint sans l’élargissement du périmètre au commerce équitable Nord/Nord, non comptabilisé en 2013.

La PFCE souhaite désormais la mise en place d’un second plan national, « avec, pourquoi pas, l’objectif de doubler à nouveau le marché d’ici quatre ans », exprime Marc Dufumier. Le président souhaiterait également que les régions prennent en charge le coût de la labellisation, ainsi que l’abaissement de la TVA pour ces produits, jugés plus vertueux.

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