Le colza grimpe encore, toujours entraîné par les huiles
Les cours du colza ont gagné quelques euros sur la semaine, du fait de la hausse de l’huile de palme sur Kuala Lumpur. La hausse des prix du canola canadien sur Winnipeg a également joué.
Période du 18 au 25 octobre. Après l’envolée constatée la semaine précédente, la tendance haussière s’est atténuée, mais reste bien présente sur les marchés européens et français du colza. La progression des cours de l’huile de palme sur Kuala Lumpur en est une nouvelle fois à l’origine. Le marché s’attend à une baisse de la production et des stocks en Asie du Sud-Est. La suppression des taxes à l’exportation annoncée par le gouvernement indonésien, prévue pour novembre, n’a pas permis de freiner le contexte haussier. On rapporte que des précipitations vont continuer de ralentir la récolte de canola au Canada cette semaine. Dans le Saskatchewan, importante zone de production canadienne, il reste encore 22 % des surfaces à couper, contre 11 % l’an dernier à pareille époque. Les marges des industriels canadiens se portent bien, les incitant à consommer. Ces éléments ont provoqué la hausse des cours sur Winnipeg. Les cotations du soja sur Chicago restent fermes. Les cours de cette dernière ont été entraînés à la hausse par la forte demande internationale et des achats techniques sur le marché à terme américain. L’USDA estime les chargements à l’export en semaine 42 à plus de 2,7 millions de tonnes (Mt), un chiffre supérieur aux attentes des opérateurs. Des analystes rapportent que les surfaces de soja en Argentine devraient reculer cette année au profit du maïs, en raison du maintien des taxes à l’export pour le premier et de la suppression pour le second par les autorités du pays. Au niveau européen, l’observatoire des cultures de la Commission européenne, Mars, estime dans son rapport du 24 octobre en légère hausse les rendements de colza lors de la récolte 2016, à 3,21 tonnes par hectare (t/ha), contre 3,20 t/ha en septembre. En France, les rendements se maintiennent à 3,26 t/ha. Néanmoins, la sécheresse affecte le bon déroulement des semis dans l’Hexagone, mais aussi en Allemagne. Au Royaume-Uni, Mars signale d’importantes attaques de ravageurs. Les récentes pluies améliorent toutefois les conditions de semis et de levée.
Pois : semis d’hiver en recul ?
Les cours des protéagineux n’ont guère évolué, faute d’activité. Terres Inovia s’attend, dans une note du 17 octobre, à un retrait des emblavements de pois d’hiver, compte tenu de la récolte catastrophique cette année. La consommation française de pois devrait reculer entre 2015-2016 et 2016-2017, passant de 0,320 Mt à 0,313 Mt. En féveroles, l’interprofession signale que les ventes à l’export grimpent légèrement entre juillet-août 2015 et juillet-août 2016, passant de 19 635 t à 22 010 tonnes.