Le colza émerge d’une atonie générale
Les observations du ministère de l’Agriculture, qui devraient être en partie reprises demain par FranceAgriMer, n’étaient pas de nature à modifier la tendance du marché céréalier français. Elles ont confirmé voire amplifié l’aspect catastrophique de la moisson, l’estimation de production de blé tendre étant encore rabotée de 200 000 t, à 28 Mt. La prévision de récolte de maïs (réalisée à 25 % selon l’AGPM), a été augmentée à la marge (+100 000 t) à 12,6 Mt, soit 18 % sous sa moyenne quinquennale. La maigre production de colza est confirmée à 4,6 Mt et seul le tournesol ferait mieux qu’il y a un an (+4 %), à 1,23 Mt. Les problèmes de cultures viennent maintenant de la persistance des conditions sèches, qui retardent les semis de blé et d’orge, et le froid sur la levée du colza. Sur le plan commercial, la situation n’a pas évolué avec une activité export très réduite. À suivre néanmoins l’appel d’offres algérien pour la fourniture de blé tendre, la France pouvant bénéficier de la baisse de l’euro, et des FAB et meuniers couverts et des vendeurs toujours réticents à traiter aux prix actuels. Le colza échappe à l’atonie, soutenu par la fermeté du pétrole et de l’huile.