Le cognac devant les urnes
Même si cela n’a rien à voir avec les prochaines élections municipales ou cantonales, l’aire de production du Cognac est en campagne. La profession toute entière s’apprête en effet à voter. Le bureau interprofessionnel va prochainement renouveler les membres de son bureau, dans lequel ne devraient plus siéger désormais que les gens du Cognac, entre viticulteurs et négociants. Le nombre de chaises attribué à chacun d’entre eux n’a d’ailleurs pas été pour l’instant déterminé, mais les deux partenaires-adversaires sont en transaction pour le définir. Seules certitudes, le prochain président sera un viticulteur, et la première assemblée pleinière est fixée au 23 juillet 2008.
Côté syndicats, on se prépare également à la bataille des urnes. Le SGV (Syndicat Général des Vignerons) sera devant ses adhérents le 15 février, pour élire ses 275 délégués. Son président Jean-Bernard de Larquier abandonnerait ses fonctions. L’ODG, nouvelle association de défense et de gestion, prépare de son côté ses premières élections avec un mode de scrutin qui est actuellement en cours de discussion. Toutes ces consultations vont se dérouler sur une année charnière pour le Cognac. La double fin disparaîtra le 1 er août, en laissant la place à l’affectation parcellaire, ce qui en-soi est une véritable révolution locale. On fêtera aussi les dix ans de la mise en place du blocus qui avait vu, en 1998, la ville et les alentours de Cognac fermés quatre jours durant par un millier de viticulteurs réunis par la crise de surproduction. Alors que se ferment certaines maisons, que se liquident quelques coopératives, et que le négoce renforce ses positions en écrivant les lois du marché, l’aire du Cognac se prépare à vivre des moments cruciaux.