Le CNA veut observer les assiettes à la loupe
Dans un avis adopté le 19 mai, le CNA (Conseil national de l’alimentation) fait des propositions pour la mise en place d’un Observatoire de l’alimentation. L’idée a été lancée lors des travaux sur le Partenariat national de développement des industries agricoles et alimentaires (PNDIAA). Il s’agit de remédier au problème suivant : « les outils d’enquête ne sont ni coordonnés, ni suffisamment en lien avec la recherche en sciences économiques et sociales et leurs résultats ne font l’objet d’aucune centralisation ». Le Conseil définit aussi les contours d’un baromètre de l’alimentation.
L’Observatoire doit aider les entreprises à adapter leur offre à la demande et les pouvoirs publics à élaborer la législation alimentaire. Trois missions principales lui sont attribuées : la production de données nouvelles, la centralisation et la coordination des enquêtes, l’analyse de l’ensemble des données. Pour le CNA, il appartient au baromètre de l’alimentation de produire des données sur l’opinion des consommateurs vis-à-vis de l’actualité (projet législatif, crise alimentaire en autres) et des indicateurs sur l’évolution de la perception de l’alimentation et des comportements alimentaires. Cet instrument doit donner la « priorité à la fréquence d’observation plutôt qu’au nombre de questions».
Autre mission de l’observatoire, permettre aux acteurs de l’alimentaire, en particulier les PME et TPE, de faire l’inventaire de la majorité des sources d’information disponibles. L’analyse des données serait confiée à des chercheurs sollicités par l’observatoire. Les domaines de compétence visés sont l’histoire, la sociologie, l’économie, le marketing.
Pour le recueil de données sur la production agricole et la production des IAA, les importations et les exportations, l’Insee, le Scees, le SNM et le CNIS seraient des acteurs opérationnels ; pour le recueil de données sur les achats des ménages et leurs déterminants, Secodip et Nielsen ; pour le recueil de données sur les comportements alimentaires, attitudes, usages, l’OCA/Afssa, le Cnam, le Credoc, l’Inpes. « La mise en place de l’Observatoire de l’alimentation peut être considérée comme une première étape allant dans le sens de la mise ne place d’une instance d’expertise socio-économique », ajoute le CNA.