Le Clos des cimes au sommet, les frères Pourcel déchus
Mercredi, le guide Michelin a levé le voile sur son édition 2005 qui sera mis en vente le 2 mars. Sans trop de surprise, Régis Marcon du « Clos des cimes », à Saint-Bonnet-le-Froid en Haute-Loire, se voit gratifier d’une troisième étoile. Il rejoint ainsi le club très fermé des triples étoilés au nombre désormais de 26 établissements, mais seulement 24 chefs, Alain Ducasse et Marc Veyrat étant décoré deux fois. Du côté des promus, « La Réserve » de Beaulieu sur mer et les « Ambassadeurs » du Crillon à Paris, dirigés par deux anciens de chez Ducasse, obtiennent une 2e étoile.
Le Guide salue aussi la relève de Roger Vergé à Mougins et la réussite à « L’Astrance » à Paris (25 couverts seulement) d’un talentueux élève d’Alain Passard, PascalBarbot.
En revanche, il rétrograde à deux étoiles les frères Pourcel, du « Jardin des sens » à Montpellier, et Jacques Lameloise du « Lameloise » à Chagny (Saône-et Loire). D’un même élan, il a retiré sa deuxième étoile au « Divellec », le très connu restaurant de fruits de mer de Paris, fort de sa réputation mais qui ne se renouvelle pas, selon la profession. En revanche, « La table de Robuchon » à Paris, dont la qualité est saluée par ses pairs, ne gagne pas sa deuxième étoile.
Ces jugements sont accueillis sans surprise par le petit monde de la gastronomie. « On parlait de Marcon pour la 3e étoile depuis plusieurs années, Lameloise vit sur sa lancée, même si la sanction est un peu injuste, quant aux Frères Pourcel, ils risquaient déjà le déclassement l’an dernier et étaient quelque peu surcotés avec 3 étoiles », résume un bon connaisseur du sujet. Cette année, le Guide a aussi innové avec une nouvelle catégorie « espoirs ».