Le Cifca veut former 300 apprentis par an
Après cinquante ans d’existence marqués par plusieurs déménagements parisiens, le Centre interprofessionnel de formation des commerces de l’alimentation a inauguré ses nouveaux locaux dans le 18e arrondissement. Installé dans une ancienne usine rendue méconnaissable après un investissement de 6 M Eur, le Cifca et ambitionne, d’ici 2007, de former 300 élèves par an. La première rentrée a déjà accueilli 210 élèves, en cursus classique d’apprentissage (Cap, Bep, bac pro) ainsi qu’en formation continue, pour les adultes. Destiné à former de vrais spécialistes des métiers de l’alimentaire pour le petit commerce, le Cifca va par exemple proposer 5 certificats de qualification professionnelle, du fruitier détaillant au crémier fromager, en passant par l’épicier, le caviste, ou le spécialiste bio. Les trois fédérations qui composent le conseil d’administration du centre (épicerie, détaillants en produits laitiers et syndicats de détaillants en fruits légumes et primeurs) espèrent grâce à cet outil flambant neuf assurer une formation complète des personnels.
« Hygiène et sécurité alimentaire font par exemple partie des nouvelles problématiques», explique Claude Bellot, président du Cifca mais également de la CGAD (confédération génération de l’alimentation de détail), pour qui l’évolution du petit commerce passe par la spécialisation, un sujet sur lequel « la concurrence très vive des grandes surfaces nous a plus que motivé». Au sein du bâtiment, des magasins pédagogiques, associés aux cours classiques doivent permettre aux élèves de s’exercer aux métiers de détail.
Cette « impérative nécessité de former le personnel» a rencontré un écho favorable des élus locaux, parmi lesquels Daniel Vaillant, ancien ministre et actuel maire du 18e, et Lyne Cohen-Solal, adjointe au maire de Paris chargée du commerce, de l’artisanat et des professions indépendantes. « Nous avons particulièrement besoin des apprentis que vous formez», a-t-elle expliqué, ajoutant dans la foulée que devant la diminution des commerces de détail dans Paris, « 20 km de rues de marchés historiques» seront à l’avenir très surveillées pour le maintien des commerces de bouche, sans toutefois préciser les moyens qui seront mis en œuvre.