Le choix de Parme, tout au charme ?
Le Cavalier est-il aussi cavaleur, et surtout aussi efficace séducteur, qu’il le proclame lui-même ? Lors de l’inauguration, la semaine dernière à Parme, de l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA), Silvio Berlusconi n’a pas hésité à attribuer à …son charme personnel le choix de la cité italienne comme lieu d’implantation. Il a expliqué que l’Union européenne penchait plutôt pour la Finlande, mais qu’il avait alors entrepris de « faire la cour » à la présidente finlandaise Tarja Halonen pour qu’elle consente à Parme, usant même, dit-il, de ses « tactiques de play-boy ». Avec d’autant plus de mérite, a-t-il ajouté, qu’il « déteste la cuisine finlandaise. » Que Rome ait exercé une vive pression pour obtenir l’agence est exact, que la Finlande ait été sur les rangs et à deux doigts de l’emporter l’est aussi. Mais que le pouvoir de séduction de Berlusconi ait fait pencher la balance est beaucoup moins sûr. En revanche, nul n’ignore que les quelque 250 fonctionnaires européens appelés à terme à travailler à l’EFSA préfèrent mille fois Parme à Helsinki. Ils n’ont peut-être pas raison : les canicules sont beaucoup plus supportables vers le pôle nord que dans la plaine du Pô.