Le cheptel porcin s’abonne à la baisse

Le cheptel porcin français a très légèrement diminué en novembre 2005 par rapport à 2004, mais reste au-delà de 15 millions de têtes. L'enquête du Scees montre un repli des effectifs de 0,3 %. Pour 2006, la production devrait baisser modérément de 0,8 %. Cette baisse serait accentuée au premier trimestre (-2 %), en raison notamment du faible nombre de jeunes porcs en novembre dernier. Par la suite, la production se stabiliserait, avant une nouvelle baisse en fin d'année (-1 %), engendrée par la diminution du nombre de truies allaitantes relevée lors de l'enquête.
En novembre 2005, le nombre de porcelets en post-sevrage est en progression, tandis que le nombre de jeunes porcs, déjà à l'engraissement, chute fortement. Au final, ces deux catégories cumulées sont en diminution de 2,8 % par rapport à 2004. Le cheptel de truies poursuit sa diminution, avec -1,4 %. La baisse concerne principalement les truies allaitantes ou en attente d'une nouvelle saillie. Les truies saillies sont également un peu moins nombreuses que l'année précédente. Les porcs à l'engrais sont plus nombreux (+2,6 %). Le nombre d'animaux de 110 kg ou plus progresse de 7,5 %. La part des animaux lourds dans les porcs à l'engrais atteint 7 %. Cela traduit la tendance à l'alourdissement des carcasses.
Chute de 1,1 % entre 2004 et 2005
La production de l'année 2005 s'élève à 25,9 millions de têtes, en baisse de 1,1 % par rapport à 2004. Après avoir chuté de 1,7 % au premier trimestre, elle est remontée au second trimestre, mais a de nouveau diminué aux troisième et quatrième trimestres. En moyenne annuelle, elle se situe au-dessous de la production de 2004, dont le bas niveau résultait en partie des effets de la canicule de 2003. De fait, la production annuelle est tendanciellement en baise depuis l'année 2002. Elle a baissé de 0,8 % entre 2002 et 2003, de 1,3 % entre 2003 et 2004, de 1,1 % entre 2004 et 2005.