Le canard à rôtir justifie son comité
Aménagement des volumes produits, études zootechniques, lobbying et promotion ; telles sont les actions menées par la petite interprofession du canard à rôtir fondée en avril 2005. Le Comité interprofessionnel du canard à rôtir (Cicar) a ainsi piloté la production pendant la crise aviaire de 2006 « en bonne intelligence entre les différents opérateurs », obtenu l’autorisation d’utiliser des phytases dans l’alimentation des canards, visant à limiter les rejets de phosphore, décidé d’une approche technique des bilans carbone comparant les systèmes de production sur paille ou caillebotis. Cette étude « sera un atout dans le futur pour bien aborder les questions du bien-être animal », a commenté le président Jean Rosier vendredi dernier en assemblée générale près de Rennes.
Trois ans après sa fondation à l’initiative de la filière du canard barbarie de l’Ouest, le Cicar se présente comme une filière unie bien qu’incomplète. Le comité rassemble « 33 des 34 principales organisations de production » et les « syndicats », hormis les « deux seules organisations récalcitrantes » (Doux et la Confédération française de l’aviculture NDLR) qu’il espère toujours rallier. Ce n’est certes pas une interprofession au sens propre ; le Cicar n’ayant jamais demandé sa reconnaissance officielle auprès des pouvoirs publics, « pour ne pas gêner les démarches visant à la création de la future grande interprofession volaille, et dans l’attente de la confirmation de celle du comité poulet », a justifié Jean Rosier. Ce dernier a répété sa fameuse formule des débuts du Cicar : « l’utilité palmipédique » avant l’utilité publique. Il passe le témoin à son vice-président, Philippe Guillet du groupe LDC, qui représente la famille des abattoirs.