Le café se cherche, le cacao se stabilise
Les cours du café ont connu une semaine mouvementée, dans un marché en proie aux spéculations sur l'état de la production brésilienne. Après avoir baissé en début de semaine, atteignant mercredi 1 494 $/t, un plus bas en deux ans, la tonne de robusta à Londres a rebondi jeudi, bénéficiant de la stabilité du réal face au dollar. Selon certaines prévisions, la production brésilienne en 2016/2017 pourrait atteindre entre 60 et 62 millions de sacs, soit au-delà des estimations de 42,2 millions faites par la Compagnie nationale d'approvisionnement brésilienne pour la saison 2015/2016.
Les cours du sucre ont également connu une semaine agitée, baissant dans un premier temps après l'annonce de nouvelles subventions indiennes, qui pourraient se traduire par de plus grandes quantités exportées. En outre, grâce aux généreux prix de vente gouvernementaux accordés aux producteurs, l'Inde produira plus de sucre qu'elle n'en consommera en 2015/2016, pour la sixième année consécutive. Mais les craintes d'un nouvel excédent d'offre ont été balayées par les pluies qui continuent d'affecter les régions productrices au Brésil, gênant les récoltes. Comme le café, les cours du sucre ont également bénéficié de l'affaiblissement du dollar.
Les contrats à terme sur le cacao ont baissé après des informations faisant état d'importantes arrivées de fèves en Afrique de l'Ouest. Les incertitudes entourant le niveau réel de la récolte en Côte d'Ivoire limitaient également la progression des prix. Même si aucun chiffre officiel n'a été dévoilé, on parle de 393 000 t de fèves expédiés vers les terminaux d'exportation à la mi-novembre, contre 320 000 t à la même période l'an dernier. La marge de progression des prix du cacao semblait désormais limitée alors que le marché a déjà intégré dans ses prix le cacao nécessaire à la fabrication du chocolat pour les fêtes de fin d'année et que les conditions de récolte paraissent bonnes dans la plupart des régions.