Le cacao tiré par le « Brexit »
Le cacao est sur une tendance haussière depuis le début de l'année, reflétant les inquiétudes sur l’offre du fait de la sécheresse qui touche l’Afrique de l’Ouest. En Côte d'Ivoire, l’été chaud et sec a stressé les arbres plus qu'à la normale et pourrait même avoir affecté le potentiel de production. Les mouvements récents des prix sont surtout le reflet des changements d'opinions et des mouvements des taux en amont du Brexit. La volatilité liée à ce vote est susceptible de toucher les tarifs à court terme, avec un marché à terme londonien qui pourrait trouver du soutien dans la faiblesse de la livre sterling.
Les cours du sucre ont baissé après avoir atteint un maximum début juin. Les événements extérieurs au marché ont pris la main. La prédominance est donnée au choc économique du vote du Brexit avec des conséquences fortes sur les performances des marchés des changes, des stocks et des matières premières. A cela s'ajoute le fait que dans leur ruée vers le sucre lors de la première partie de 2016, les opérateurs ont volontairement ignoré les données les plus pessimistes. Le rythme des importations chinoises s’est fortement ralenti, tandis que peu d'attention est portée au potentiel de production de l'Europe et des anciennes républiques soviétiques qui va s'accroître dans les mois à venir.
Les prix du café ont baissé. Des améliorations de la météo ont allégé les inquiétudes sur l'offre d'arabica au Brésil, d’où une baisse des prix après un très bon début au mois de juin. Le cours a aussi pâti des prises de bénéfices de la part des investisseurs après les récentes hausses, et des réactions négatives après le vote du Brexit. En outre, les pluies sont bonnes au Mexique et en Amérique centrale, et l'état des récoltes s'améliore. Il n'y a pas non plus de problème en Colombie et au Vénézuela.