Le cacao indécis, le café et le sucre sous pression
Les prix du cacao ont évolué en dents de scie la semaine dernière. D'un côté les arrivées de fèves brunes dans les ports de Côte d'Ivoire et au Ghana sont restées élevées sur la saison 2015/2016, laissant présager une récolte abondante. Mais de l'autre, le mauvais temps en Afrique de l'Ouest, où sévissent la sécheresse et le vent Harmattan, font redouter des dommages pour la récolte de mi-saison qui va débuter. En outre, selon des chiffres gouvernementaux, la production de cacao au Ghana ne devrait pas excéder 750 000 tonnes pour la saison en cours, contre 850 000 à 900 000 tonnes précédemment anticipées.Les cours du café se sont consolidés à Londres. A New York, les prix ont en revanche davantage accusé le coup. Selon des chiffres distincts publiés lundi par l'Organisation internationale du café (ICO), les exportations totales de café sont ressorties en hausse de 2,6% d'octobre à décembre 2015 sur un an, à 26,9 millions de sacs (de 60 kg). La hausse a été particulièrement prononcée pour l'arabica, dont les exportations ont grimpé de 11% à 17,6 millions de sacs, tirées en grande partie par la café en provenance de Colombie.
Les cours du sucre ont été lestés en fin de semaine dernière. Unica, principal groupement d'industriels du secteur du sucre au Brésil, a fait état dans son dernier rapport d'une augmentation inattendue de la production de sucre dans le centre-sud du Brésil qui a atteint 97 000 tonnes au cours de la deuxième quinzaine de janvier, contre 29 000 tonnes dans la première moitié du mois. Les investisseurs attribuaient ce bond à la précarité financière des raffineurs de sucre, qui essayent d'améliorer leurs revenus en broyant davantage de canne à sucre.