Le cacao hésite, le café souffre, du mieux en sucre
Les perspectives de la demande mondiale en cacao ont souffert des problèmes sur les marchés d'actions mondiaux et des inquiétudes économiques sur les pays émergents. La demande continue d'être un vrai problème, notamment en Chine où les fortes baisses sur les bourses ces dernières semaines ont balayé tous les espoirs d'une reprise rapide. Les prix de la fève brune ont tout de même tenté de se ressaisir, soutenus par des inquiétudes persistantes sur les niveaux des récoltes en Côte d'Ivoire et au Ghana. La Côte d'Ivoire s'attend à une récolte totale (pour la saison 2014/2015, qui s'achève en septembre) de près de 1,75 Mt dont 1,3 Mt sont déjà sur le marché, tandis que la récolte ghanéenne est source d'interrogations après la mauvaise production de l'an dernier. Les cours sont ainsi montés mardi à 3 148 $/t à New York et jeudi à 2 088 £/t à Londres, leurs plus hauts niveaux depuis les dévaluations surprise du yuan chinois.
Les prix du café sont tombés mercredi à 1 597 $/t à Londres, au plus bas en trois mois, et à 120,25 cents la livre à New York, un record de faiblesse depuis fin janvier 2014. Ils ont continué à subir la faiblesse des devises du réal et du donc vietnamien face au dollar. Ils ont tout de même trouvé un peu de soutien dans la révision à la baisse des prévisions du négociant en café Volcafé, basé en Suisse, pour la récolte brésilienne de café sur la saison 2014/2015. La récolte a été plus fortement atteinte que prévu par la sécheresse de fin 2014/début 2015.
À New York, le prix de la livre de sucre brut est tombé lundi à 10,13 cents, son niveau le plus faible depuis juin 2008. La faiblesse des devises des pays producteurs à laquelle s'ajoutent des réserves abondantes et une bonne période de broyage de canne à sucre maintienne les prix dans un étau. Les cours du sucre ont tout de même amorcé une reprise en fin de semaine, aidés par un rebond des marchés de matières premières après l'annonce de mesures de soutien à l'économie chinoise de la Banque centrale de Chine (PBOC). De plus, ils ont profité de prévisions de précipitations dans les régions productrices du Brésil où la transformation des cannes est en cours.