Le brésilien JBS grossit à vue d’œil
Le principal producteur de viande bovine au monde, JBS, poursuit ses acquisitions. Après l’annonce mardi de l’achat du n°4 aux Etats-Unis National Beef (notre édition du 6/3), c’est au tour du n°5 Smithfield Beef de tomber dans l’escarcelle du brésilien. JBS acquiert également le producteur australien de viande bovine et porcine Tasman. Il débourse au total près de 1,3 milliard de dollars : 560 millions de dollars, dont 465 millions en numéraire, pour National Beef, 565 millions de dollars en cash pour les activités bovines de Smithfield Food, et 150 millions de dollars, entièrement en numéraire, pour Tasman. Ces rachats doivent faire de JBS le n°1 de la viande bovine aux Etats-Unis. Il est déjà le n°1 du bœuf dans le monde. JBS va procéder à une augmentation de capital d’un montant de 1,52 milliard de dollars pour financer l’ensemble des opérations. Smithfield Beef traite environ 680 000 tonnes de viande bovine. Sa capacité d’abattage avoisine 7 600 têtes de bétail par jour. La cession au groupe brésilien comprend le ranch Five Rivers, plus grand feedlot américain avec 811 000 bovins. Mais, elle n’inclut pas le stock sur pied. National Beef pèse quant à lui 3,9 millions têtes. L’absorption des n°4 et 5 américains permet à JBS de représenter environ 30 % de l’industrie du boeuf aux Etats-Unis. Des conditions de marché défavorable, avec un cheptel réduit et des capacités d’abattage excédentaires, font du secteur américain de la viande bovine une proie intéressante. La Bourse a bien accueilli mercredi dernier la concentration du secteur de la viande. Les actions de Tyson Foods, qui pèse aussi 30 % des capacités industrielles aux Etats-Unis, ont grimpé de 6 % à Wall Street.