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Le bout du tunnel pour Charcuterie des Flandres

Les pertes sont réduites de moitié. Un bénéfice est prévu pour l'exercice prochain.

A quelques jours de sa clôture d'exercice, La Charcuterie des Flandres affiche un visage souriant. De nouvelles pertes sont annoncées, mais leur montant est réduit de moitié par rapport aux mauvaises années. Surtout, l'entreprise nordiste a retrouvé un volume d'activité de 3 250 tonnes. C'est le niveau correspondant à son dernier exercice bénéficiaire, en 2001. « Tout le monde est confiant en l'avenir, aussi bien les nouveaux actionnaires que nos différents partenaires (banque, commissaire aux comptes, commissaire à l'exécution du plan). Malgré des résultats en demi-teinte, personne n'a jugé utile de donner l'alerte», signale le directeur administratif et financier Laurent Perrot.

Les erreurs du passé

Celui qui est aussi responsable du site, suite au rachat par une société belge, porte un jugement sévère sur les erreurs du passé. Il a vécu, depuis son arrivée en 2001, le déclin de l'entreprise, spécialisée dans les produits élaborés à base de viande pour les rayons boucherie de la grande distribution. « Mes prédécesseurs ont commis des erreurs stratégiques, sur le plan des relations avec la clientèle et des investissements », analyse-t-il. L'année 2002 a été marquée par des déboires avec le conditionnement sous atmosphère modifiée. Puis, est venu le redressement judiciaire en 2003. Un nouvel actionnaire est aujourd'hui aux commandes. Guka Delicatessen a été choisi par le tribunal de commerce pour ses possibilités de synergies avec La Charcuterie des Flandres. L'entreprise belge est spécialisée dans les lardons, le jambon cuit, le bacon et des produits spécifiques au marché du Benelux.

« Les volumes de production ont gagné 50 tonnes par rapport aux années passées. Nous bénéficions notamment du réseau de clientèle de Guka, qui permet un développement commercial sur le Benelux», souligne-t-il. Plus de la moitié du chiffre d'affaires (estimé à 13 millions d'euros) est réalisé avec des chipolatas, merguez et saucisses de Toulouse, complétées par des produits plus élaborés, comme des crépinettes, paupiettes. La clientèle étant essentiellement locale, une forte dépendance avec Auchan perdure.

« Le prochain exercice devrait permettre de sortir du rouge, annonce Laurent Perrot. Une meilleure maîtrise du poste de matières premières est prévue, en particulier sur les boyaux, très sensibles en terme de coût, poursuit le directeur administratif et financier. L'an dernier, l'augmentation des volumes a entraîné des besoins brutaux. Le fait de n'avoir pas pu diversifier les sources d'approvisionnement, d'avoir souvent payé les fournisseurs en pro format, a été pénalisant. Sans oublier les rémunérations importantes de l'administrateur judiciaire, du commissaire à l'exécution du plan ».

Côté investissements, des lignes de barquettes thermoscellées ont été mises en service en mai dernier, pour un coût d'environ 500 000 euros. « Il fallait corriger l'erreur qui a conduit les précédents dirigeants à installer une ligne de thermoformage. Aujourd'hui, nous disposons d'un outil parfaitement organisé et bien adapté au travail », conclut Laurent Perrot

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