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Le blé en route vers les 300 euros ?

L’exportation, en hausse, continue de tirer les cours du blé vers le haut. Certains analystes annoncent que le prix du blé français pourrait atteindre les 300 euros. Le maïs reste quant à lui à un prix plus attractif pour les utilisateurs.
Période du 5 au 11 janvier. Depuis notre dernière chronique, le marché a connu des mouvements de faible amplitude, le plus souvent imputables à des ajustements techniques sur les marchés à terme. Mais la situation reste fondamentalement haussière, toujours dominée par des conditions météorologiques qui ne s’améliorent pas. En attendant les prochaines récoltes qui, sauf répétition du désastre cultural de la Russie et de ses voisins l’an dernier, devraient retrouver un niveau d’équilibre plus logique, la tension des prix court peu le risque de se relâcher à court terme. L’annonce par Agritel d’un possible prix du blé français à 300 euros a été largement reprise par les médias, en partie pour son côté symbolique : sera-t-il atteint ? C’est un pari difficile à prendre et à tenir.

Une collecte de blé élevée

L’exportation vers les pays tiers a été jusqu’alors le facteur dominant de la hausse des prix français, et même si elle devait se ralentir dans la dernière partie de la campagne, elle va continuer à soutenir les cours. Le conseil céréales de FranceAgriMer, réuni ce mercredi 12 janvier, a encore relevé de 200 000 t son estimation d’export à destination des pays tiers, la portant à 11,8 millions de tonnes (ce qui, au vu des sorties enregistrées au 1er décembre, 4,5 Mt, semble réaliste) et réduisant d’autant la perspective de stock de report qui passe sous le faible niveau de 2 Mt. Ce stock pèsera donc peu sur le début de la prochaine campagne. La collecte reste exceptionnellement élevée à ce stade (1er décembre) de la campagne, avec 24,3 Mt ; elle est réalisée à 75 % de la collecte totale prévue ; il reste donc peu de marchandise en culture.

L’orge se porte bien

Le marché de l’orge se porte plutôt bien par rapport à la précédente campagne dont la pléthore avait effondré les cours. Favorablement placée auprès des fabricants d’aliments par son prix attractif, l’orge a enregistré de bons scores à l’exportation avec l’aide des variétés brassicoles. FranceAgriMer n’a pas apporté de modification à son bilan prévisionnel de décembre, le stock de fin de campagne restant fixé à 1,29 Mt, 60 % de moins que l’énorme report de 2009-2010.
Pour ce qui est du maïs, les observateurs auront l’œil fixé sur le rapport du département américain de l’Agriculture (USDA), à paraître au moment où nous mettons sous presse. Le bilan mondial est en effet indécis avec des prévisions de récolte en Argentine allant de 20,3 à 25 Mt, des incertitudes sur la production chinoise et sur les stocks américains. Le marché français suit sa voie, étroite, concurrencé sur le marché européen par les origines sud-américaines et de l’est de l’Union européenne. FranceAgriMer a cependant relevé de 160 000 t ses espoirs de ventes à l’UE, bien que celles effectivement réalisées au 1er décembre accusent un retard de 24 %. Néanmoins, le maïs reste à un prix attractif pour les utilisateurs, par rapport au blé.

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