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Le bilan énergétique du Diester s’améliore

Une actualisation des données disponibles sur l’impact du Diester conclut à une amélioration de son écobilan.

Le diester de colza sort grandi de la réévaluation des données opérée par le cabinet PriceWaterhouseCoopers, qui s’est penché sur le bilan écologique de l’agrocarburant et ses émissions de gaz à effet de serre. Les derniers chiffres, qui datent de 2002, donnaient un rendement énergétique (rapport entre l’énergie restituée par le Diester et l’énergie non renouvelable mobilisée pour sa production) de 2,99, un chiffre inférieur au ratio de 3,68 calculé récemment par PWC.

L’amélioration des techniques de culture, la moindre fertilisation azotée ou l’utilisation de procédés moins gourmands en énergie pour l’estérification (cogénération à partir de biomasse végétale par exemple) explique une telle amélioration. Le bilan des émissions de gaz à effet de serre s’est également amélioré sur les 5 dernières années, avec une réduction de 8,3%. La combustion d’un kilo de Diester de colza émet, selon PWC, 814 grammes de CO 2 (données 2007) contre 888 grammes en 2002.

Pour Prolea, qui représente la filière Diester, le travail d’amélioration des performances n’est pas terminé puisque l’objectif est de se rapprocher d’un bilan énergétique de 5 (contre 3,68 aujourd’hui). Dans le process de fabrication, le méthanol d’origine fossile pourrait être remplacé par du méthanol d’origine végétale.

Une charte de production durable

Ce type d’initiative « devrait aboutir à l’établissement d’une charte pour la production durable du Diester » selon Prolea, qui indique travailler à la mise en place d’indicateurs environnementaux et énergétiques pour discuter de l’efficacité des pratiques aux différents niveaux de la filière. Au final, selon les derniers résultats disponibles, le Diester de colza émet 3,7 fois moins de gaz à effet de serre que le gazole, et possède une efficacité énergétique 4 fois supérieure. Ainsi, chaque tonne de Diester consommée permet d’éviter le rejet de 2,64 tonnes d’équivalent CO 2, un argument mis en avant par Prolea tout comme le gisement d’emploi lié au développement de la filière, estimé à 6,1 emplois pour 1 000 tonnes de Diester.

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